TUNIS, 30 juil 2010 (TAP) - Deux icones du monde musical se sont partagés la scène du festival de Carthage, jeudi soir, dans le cadre de sa 46ème édition: Ismael Lo du Sénégal et Idir de l'Algérie, unis tous les deux, par leur art, un art qui n'a pas de frontières, quant les instruments commencent à vibrer et que les voix se lancent dans le chant pour faire bouger, sinon danser les âmes les plus touchées. Le public dont le nombre a dépassé six mille spectateurs, a pu, au cours de cette soirée métissée et bien colorée, savourer les rythmes africains, le soul et la samba qui font l'empreinte artistique d'Ismael Lo et pour les nostalgiques, s'enivrer de musique amazighe, qui fait la particularité du répertoire d'Idir. Lors de la première partie de la soirée, Ismael Lo a interprété pendant une heure, ses tubes à succès ayant marqué son parcours dont "Tajabone", récipiendaire du prix de la musique internationale par Radio France RFI en 1992 et la célèbre "Dabah" (2001), entrée dans les hits européens. Le public dont un grand nombre d'algériens, a accueilli Idir pour poursuivre la soirée jusqu'après minuit en interprétant ses tubes en langue amazigh "a vava inouva", fameuse chanson traduite dans plus de 18 langues, inspirée de la légende Amazigh. Cette chanson qui continue d'être apprise par coeur est l'une des ritournelles classées "World music" ou musique du monde, emblème de la soirée d'hier qui marquera sans doute les annales du festival de Carthage.