Zaghouan, 30 août 2010 (TAP) - A l'approche de l'Aïd El Fitr, Zaghouan, une ville réputée pour sa pâtisserie du "Kaak Warka " connaît un regain d'animation festive. Car, si cette pâtisserie revêt de nos jours une dimension nationale, elle renvoie au savoir-faire des femmes zaghouanaises transmis de génération en génération. La touche zaghouanaise réside, en effet, dans la façon de pétrir et de briser la pâte et de la parfumer à l'eau de l'églantier, souligne avec fierté, Youssef, propriétaire d'un atelier de préparation et de vente du Kaak Warka. Ce produit du terroir est en passe de se transformer d'une pâtisserie bien prisée lors de la célébration d'évènements heureux (mariage, naissances, fêtes religieuses…) en un secteur autonome qui contribue à la création de sources de revenu à plusieurs familles dans la région qui s'adonnent à cette activité rentable tout le long de l'année. La fabrication du Kaak Warka fait appel aussi à la distillation de l'églantier, une autre activité dont se distingue la région. Cette opération intervient au mois de mai. L'églantier, utilisé pour parfumer "le kaak", renferme plusieurs vertus médicinales. Pour Maram, pâtissière, qui rêve d'un projet de mise en valeur de la pâtisserie tunisienne, les difficultés rencontrées par le secteur de fabrication du Kaak Warka sont surtout liées à la raréfaction de la main-d'œuvre spécialisée. La direction régionale de l'Office national de l'artisanat à Zaghouan inscrit la fabrication du Kaak Warka au patrimoine culturel de la région. Aujourd'hui, les efforts du club "SIEF" à l'Institut supérieur des études appliquées en humanité de Mogren, œuvre à la mise sur pied d'un groupement de la main-d'œuvre de la pâtisserie traditionnelle. Et pourquoi pas, inscrire l'apprentissage de la préparation de ce délice du terroir aux programmes de centres de la formation professionnelle spécialisée.