TUNIS, 4 nov 2010 (Rédaction TAP) - La Tunisie a fait de la femme un partenaire incontournable dans l'œuvre civilisationnelle de développement durable et un soutien agissant du changement global. La consolidation des droits de la femme et la promotion constante de sa condition constituent, à cet effet, un fondement essentiel dans le renforcement du processus démocratique et celui du développement ainsi qu'une contribution majeure pour préserver la prospérité, l'équilibre et la stabilité de la société. L'approche nationale dans le domaine de la promotion de la femme illustre une volonté politique déterminée qui lui a permis de jouir pleinement de ses droits et devoirs au sein de la famille et de la société et de consacrer l'égalité entre les deux sexes. Plusieurs législations, initiatives et mécanismes ont été décidés au profit de la femme tunisienne qui a prouvé, au demeurant, sa compétence et son aptitude à briller et à réussir en alliant modernité et authenticité, et a valu à l'expérience tunisienne, l'admiration et l'estime à l'échelle régionale et internationale. La femme représente désormais, grâce aux multiples orientations décidées pour renforcer sa présence dans la vie politique, économique et sociale, 27,57pc des membres de la chambre des députés au terme des élections législatives de 2009 et 19 pc à la Chambre des conseillers et occupe 50 pc des sièges au parlement des jeunes. Dans le cadre de la concrétisation de la décision présidentielle visant à renforcer la présence de la femme dans les structures consultatives, sa participation constitue 25 pc des membres du Conseil constitutionnel et 22,8 pc des membres du Conseil économique et social et 11,8 pc des membres du Conseil supérieur de la magistrature. Le pourcentage de la présence de la femme dans les structures locales a également été renforcé notamment aux conseils municipaux pour atteindre 32,7 pc. Ces indicateurs placent la Tunisie à la tête des expériences démocratiques qui font participer la femme au renforcement de la gestion des affaires publiques. Les Tunisiennes représentent 37,9 pc des membres du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ce qui illustre le rôle avant- gardiste de ce parti dans la consolidation des acquis de la femme et de sa contribution dans la pérennité du développement du pays. La femme tunisienne représente également un tiers des magistrats et des avocats et 42 pc du cadre médical, 72 pc des pharmaciens et 60 pc des journalistes et communicateurs. La position privilégiée qu'occupe la femme tunisienne au plan économique est, désormais, un témoignage éloquent de son rôle sans cesse grandissant dans la réalisation du processus de développement intégral. Dans les faits, elle représente 27 pc de la population active et enregistre une présence remarquable dans tous les domaines de la production. La femme tunisienne a apporté ainsi la preuve qu'elle est à la hauteur des mesures et des initiatives prises en sa faveur, en marquant avec compétence et aptitude sa participation dans les différents domaines et secteurs. Elle multiplie les réussites et gravit, avec mérite, les plus hautes marches de l'excellence et de la distinction. Le programme présidentiel ''Ensemble, relevons les défis'' a, dans ce contexte, consacré le rôle de la femme à travers le renforcement de sa présence aux centres de décision, dans la société et la vie publique. Le programme ambitionne de relever les défis de l'avenir et de faire accéder la Tunisie à un palier avancé du développement, et de consolider le statut de la femme, dans la famille et dans la société et ouvre de larges perspectives aux femmes appelées à participer activement à la vie publique. La concrétisation des objectifs de ce programme constitue un défi à relever pour toutes les parties et structures intervenantes. Le taux de présence de la femme dans les centres et postes de décision devra atteindre un taux de présence d'au moins 35 pc en 2014. Le Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme ''CREDIF'' a été chargé de réaliser une étude sur la réalité de présence de la femme dans l'administration et d'élaborer un plan consacrant le principe de l'égalité des chances entre les deux sexes. Une actualisation périodique du registre des compétences féminines dans le secteur public sera également réalisée afin de s'y référer au moment de l'attribution des responsabilités. Il s'agit aussi d'œuvrer à l'augmentation du taux de présence de la femme au sein des commissions paritaires et des conseils d'administration des établissements publics pour atteindre 35 pc d'ici la fin de 2014. Par ailleurs, le secteur privé et la société civile sont encouragés à renforcer la présence de la femme dans les postes de responsabilité. Une étude sera élaborée sur ce sujet en 2011, outre la création d'un registre des compétences féminines dans le secteur privé et en milieu associatif au cours de l'année 2011. Une approche exemplaire Le programme présidentiel met l'accent sur la promotion de la condition de la femme rurale et à la multiplication des programmes d'éducation dans les zones rurales, à travers la réduction des interruptions scolaires des jeunes filles en milieu rural et du taux d'analphabétisme en vue de diffuser la culture des droits de la femme et de la famille. Il s'agit également de la généralisation de la mise à niveau des centres de la jeune fille rurale de manière à renforcer son intégration sociale et économique. Les objectifs définis par le programme présidentiel ''Ensemble, relevons les défis'' a mis en valeur l'importance de la femme dans l'approche nationale visant à renforcer la démocratie et les libertés. Cette approche fournit un exemple, à l'échelle régionale et internationale, compte tenu du fait que la Tunisie figure parmi les premiers pays, d'après les classements internationaux, dans le domaine des politiques qui pénalisent la violence et la discrimination à l'égard de la femme et premier pays maghrébin et arabe en matière d'opportunités économiques pour les femmes. La Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a appelé récemment à tirer profit de l'expérience tunisienne menée dans le domaine de la promotion de la condition de la femme et à la protéger contre toutes les formes de discrimination, dans le cadre de la coopération internationale. Par ailleurs, l'attribution de l'Organisation mondiale de la famille (OMF) de son prix au titre de l'année 2010 à Mme Leila Ben Ali, épouse du chef de l'Etat, constitue une nouvelle considération pour ses louables efforts pour la promotion de la condition de la femme et ses initiatives remarquables dans le cadre de sa présidence de l'Organisation de la femme arabe (2009/2011), ainsi que pour son apport considérable au profit de la promotion de l'action arabe commune relative à la femme et la famille.