SFAX, 17 fév 2011 (TAP) - L'absence des autorités locales dans le gouvernorat de Sfax pèse de tout son poids sur la gestion des affaires publiques, la réalisation des projets programmés et la satisfaction des doléances des citoyens, dans les différents domaines sociaux, économiques et en matière de développement. La gestion des affaires quotidiennes dans les seize délégations du gouvernorat a été durement éprouvée par le retard de nomination de responsables à la tête des délégations par le gouvernement provisoire. Le vide politique et administratif ainsi que les problèmes sécuritaires ont alourdi le fardeau du Chef-lieu du gouvernorat contraint de faire face aux demandes de plus en plus importantes et pressantes des citoyens qui chaque jour se rassemblent par milliers devant le siège du gouvernorat. Une tache de plus en plus difficile à assumer par le gouvernorat en raison du manque de ressources. "Mais où sont donc les 500 millions de dinars annoncés par M. Ahmed Néjib Chebbi, ministre du Développement régional et local du gouvernement de transition. Ces millions devaient être consacrés à l'aide d'urgence au profit des régions?", s'interroge un cadre du gouvernorat de Sfax affirmant que le gouvernorat de Sfax ne disposait plus de ressources pour faire face aux demandes d'aide des citoyens. Ces défaillances, explique un autre responsable au gouvernorat de Sfax, reflètent la "marginalisation" des administrations régionales qui auraient pu être chargées de résoudre et de traiter certaines questions relevant de leur champs de compétences. Il cite à cet égard des questions en rapport avec les problèmes de logement, d'adduction d'eau potable, d'éclairage, des questions municipales, d'investissement et autres. En raison de toutes ces difficultés, la tâche du gouvernorat se limite, en cette période, à l'accueil des groupes des citoyens et à la distribution de bons d'aide alimentaire d'une valeur de 25 dinars, remis par l'Association d'aide de bienfaisance de Sfax. Le gouvernorat veille aussi à enregistrer les dossiers des demandeurs d'emploi parmi les diplômés de l'enseignement supérieur, sans pour autant pouvoir leur apporter une réponse immédiate et à fixer des rendez-vous, variant entre quelques semaines et parfois des mois, pour les demandes de prestation de services et d'autorisations. Le ralentissement de la vie économique dans la région en raison des grèves, des sit-in et des mouvements de protestation, limitent l'efficacité des interventions au profit des diplômés universitaires et ne permettent pas d'apporter une réponse efficace à certaines demandes. Toutefois, il convient de relever que les difficultés engendrées du fait que les services et les administrations publiques soient en panne, ont été compensées, d'un autre côté, par une intense activité et un foisonnement de professions libérales qui se sont développées dans le gouvernorat de Sfax. Ce climat de labeur est le reflet d'une détermination des citoyens à travailler, donnant ainsi un nouveau souffle et de l'espoir en l'avenir.