TUNIS, 22 mars 2011 (TAP) - «Etre ou ne pas être», sont les deux seules alternatives pour la femme tunisienne en cette phase transitoire, où elle est appelée à agir pour préserver ses acquis, s'imposer au sein des comités consultatifs, s'impliquer dans l'élaboration de la constitution et la révision du code électoral et intégrer l'assemblée constituante. Il s'agit là des principales idées formulées par les participants aux travaux de la première session du conseil national de la femme, de la famille et des personnes âgées, tenue mardi, à Tunis. Cette première réunion post révolution a été consacrée à la recherche des moyens susceptibles de promouvoir l'action du conseil national de la femme, de la famille et des personnes âgées en tant que structure consultative, ainsi qu'à la présentation du programme d'action du ministère des affaires de la femme pour la période transitoire en vue de dynamiser la participation de la femme au processus démocratique et consacrer les principes de la révolution. Mme Lilia Laâbidi, ministre des Affaires de la Femme, a mis l'accent sur les efforts fournis par le ministère depuis le 14 janvier 2011, afin d'impulser la coopération avec les structures consultatives spécialisées et approfondir la réflexion sur les questions urgentes. Elle a, également, souligné l'importance de garantir la contribution de la femme à la réussite de la révolution et sa pleine participation à la prochaine échéance électorale. Mme Laâbidi a, dans le même contexte, appelé à une stratégie d'action visant à enraciner la culture de la citoyenneté et de la démocratie et à rompre totalement avec toutes les formes d'exclusion, en partenariat avec les médias et le tissu associatif, ainsi qu'à une stratégie de communication visant à sensibiliser la femme, où qu'elle se trouve, à l'importance des élections. Les membres du conseil national de la femme, de la famille et des personnes âgées ont souligné la nécessité de dialoguer avec le Conseil de l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, autour de la question de l'intégration du genre social dans toutes les étapes électorales de l'assemblée constituante et sur tous les plans pour aplanir le fossé qui sépare la législation et la pratique. L'accent a été mis sur la révision de l'aspect consultatif du conseil national de la femme, de la famille et des personnes âgées et sur la possibilité d'y intégrer des experts du domaine afin de participer à l'élaboration des plans et programmes.