Abidjan, 13 avr 2011 (TAP) - Le parti de Laurent Gbagbo a dénoncé mardi ''un coup d'Etat perpétré par l'armée française'' au lendemain de l'arrestation de l'ex-président ivoirien, et a appelé le nouveau pouvoir d'Alassane Ouattara à renoncer à ''toute chasse aux sorcières''. ''Nous réaffirmons que c'est un coup d'Etat perpétré par l'armée française'', a déclaré à la presse Pascal Affi N'Guessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI). ''Nous condamnons cette opération qui vise à installer par la force M. Ouattara et qui ne règle aucun problème, ni celui de la légitimité, ni celui de la légalité constitutionnelle'', a-t-il poursuivi. ''Le pays est coupé en deux, on ne peut pas contraindre par la force les partisans de Laurent Gbagbo à soutenir M. Ouattara", a insisté M. Affi. ''Nous demandons la mise en liberté de M. Laurent Gbagbo et l'ouverture de négociations en vue de réunir les conditions de l'apaisement et jeter les bases de la réconciliation nationale et de la stabilité du pays, ce qui passe par la renonciation à toute chasse aux sorcières et par la prise de mesures en vue d'assurer la sécurité physique et juridique de M. Laurent Gbagbo, sa famille et ses partisans'', a-t-il dit. M. Gbagbo a été arrêté lundi par les forces pro-Ouattara aidées par l'Onu et la France, qui a cependant démenti toute intervention directe.