SFAX, 14 avr 2011 (TAP) - Une conférence de presse s'est tenue, mercredi, à l'initiative de la fédération régionale de la santé, à Sfax, et du syndicat de base des hôpitaux universitaires Habib Bourguiba et Hédi Chaker pour donner des éclaircissement sur la situation du secteur de la santé dans la région et sur la grève des médecins de ces deux établissements qui avait duré 8 jours. S'agissant des revendications des médecins grévistes, le secrétaire général de la section universitaire de la santé à Sfax, M.Adel Zouaghi, a souligné que " la décision de limoger M.Jalel Gargouri du poste de directeur du centre régional de transfusion sanguine est définitive ". Quant à la mutation des agents impliqués dans les infractions enregistrées au service d'anesthésie, de réanimation et des brûlés à l'hôpital universitaire Habib Bourguiba, le SG a souligné que " c'est une revendication difficile à concrétiser étant donné que les mutations dans la fonction publique sont soumises à des procédures réglementaires bien déterminées " ajoutant que le mot dégage lancé par les deux infirmières face au chef de service des brûlés le 4 avril 2011 était, selon lui, légitime et traduisait un mouvement de révolte contre la situation qui prévalait. Il a aussi fait remarquer que le médecin qui avait attaqué les deux infirmières sur le réseau facebook devra assumer la responsabilité de ses actes devant la justice. Concernant les consultations médicales privées au sein de l'hôpital, M. Adel Zouaghi a souligné que le syndicat ne cessera de lutter contre ces pratiques faisant observer que les médecins grévistes avaient refusé de traiter des patients nécessiteux dans le secteur public alors qu'ils avaient travaillé normalement dans le secteur privé. Le SG a souligné que l'hôpital avait transféré 434 patients vers les cliniques au cours de la période de grève ce qui avait engendré d'importantes pertes financières. M. Adel Zouaghi a appelé les médecins à travailler ensemble pour développer le secteur public et traiter les vrais problèmes de la santé dans la région. Il a aussi recommandé toutes les parties concernées de créer un service d'urgences de médecine interne à l'hôpital universitaire Hédi Chaker et de remettre en service l'unité des urgences de cardiologie dans ce même hôpital outre le développement de l'unité des brûlés à l'hôpital Habib Bourguiba. Au cours de cette rencontre, une citoyenne a affirmé que son mari luttait contre la mort au service de réanimation à cause de la grève des médecins. De leur côté, des agents de la santé travaillant au sein de l'unité des brûlés et du centre régional de transfusion sanguine ont indiqué qu'ils se sentaient opprimés. M.Adel Zouaghi, a fait savoir que les membres de la commission d'enquête sur les incidents survenus à l'unité des brûlés qui s'étaient rendus, mercredi, à l'hôpital universitaire Habib Bourguiba avaient été choqués par la détérioration de ce service.