TUNIS, 7 oct 2009 (TAP)- Mme Alifa Farouk, médiateur administratif a mis l'accent sur le rôle important dévolu aux services de l'institution de la médiation administrative dans la consécration du dispositif des droits de l'homme, la consolidation des mécanismes de la réforme administrative et des fondements de la bonne gouvernance à travers les requêtes que les citoyens déposent auprès de ces services contre les structures administratives et les établissements publics et les efforts déployés par ce mécanisme pour lutter contre les éventuels abus. Recevant, mercredi, une délégation de haut niveau composée d'ambassadeurs des pays membres de l'Union Européenne, Mme Farouk a indiqué que l'institution du médiateur administratif créée en 1992 est considérée comme étant un observatoire qui contrôle l'efficacité et la qualité des prestations administratives et ce en suggérant, dans le rapport annuel soumis au président Zine El Abidine Ben Ali, certaines mesures et recommandations visant la consolidation de la réforme administrative. Elle a, également, donné un aperçu de l'activité et des prérogatives de cette institution de médiation qui a accueilli, depuis sa création, 170 mille citoyens et reçu 75 mille requêtes, indiquant que le taux de réponses à ces requêtes est passé de 81,58 pour cent en 2004 à 97 pour cent en 2009. Mme Alifa Farouk a ajouté que ces requêtes englobent plusieurs secteurs portant notamment sur les affaires foncières, l'environnement, le domaine des impôts et des services bancaires ainsi que les relations administratives et la couverture sociale. Elle a indiqué que ce mécanisme reçoit, également, les requêtes déposées par des tunisiens établis à l'étranger et les étrangers résidents ou non résidents en Tunisie, ce qui lui a permis de bénéficier d'un rayonnement national, régional et international, illustré, notamment, à travers l'élection de la Tunisie en 2005 à la présidence de l'Association africaine des médiateurs et des ombudsman et sa réélection à la présidence de cette association en 2008 pour un mandat de trois ans (2008/2011). Plusieurs diplomates européens ont fait part de leur admiration pour l'expérience tunisienne distinguée dans le domaine de la médiation administrative visant à consacrer la démocratie et les droits de l'homme. Ils ont, également, salué l'évolution enregistrée dans le pays dans le domaine économique et social.