BRUXELLES, 30 oct 2009 (TAP) - Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, ne sont pas parvenus à trouver un terrain d'entente jeudi sur les propositions de la présidence suédoise pour financer la lutte contre le réchauffement climatique et attendent une nouvelle proposition vendredi, a indiqué une source auprès des délégations. Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a toujours l'ambition d'avoir des chiffres dans sa nouvelle proposition, a indiqué une source proche de la présidence. Les discussions s'annoncent toutefois difficiles, car les positions sont encore très divergentes. Le document soumis jeudi aux chefs d'Etat et de gouvernements chiffrait à 100 milliards d'euros par an les besoins en financements des pays les plus pauvres pour lutter contre le réchauffement sur la période 2013-2020. Il estimait entre 22 et 50 milliards d'euros par an la part des financements publics internationaux et entre 5 et 7 milliards d'euros par an le soutien à accorder à ces pays de 2010 à 2013. Les dirigeants européens doivent décider du montant global de la contribution de l'UE et du mode de répartition de cet effort entre eux. Mais la chancelière allemande Angela Merkel a refusé jeudi tout chiffrage de la contribution européenne. La Pologne et huit autres nouveaux membres d'Europe de l'Est s'opposent pour leur part à une contribution européenne essentiellement fondée sur les émissions de CO2. Ils réclament en outre la prise en compte des importantes quantités de droits à polluer --3 milliards de tonnes—qu'ils n'ont pas encore vendus. A 10 euros la tonne, cela représente un "petit capital" de 30 milliards d'euros, a indiqué un représentant polonais. "Il n'y a pas eu de rejet absolu", a toutefois confié un négociateur. "Les nouveaux Etats ont montré des dispositions favorables sur la répartition de la contribution, les surplus et le soutien financier à accorder aux pays les plus pauvres des 2010", a précisé un autre.