Romdan jana we bel 5irat hanana! nchallah romdankom mabrouk ! En parlant de Ramadan, un air de nostalgie à tout ce qui est tunisien s'échappe dans les discussions, les pensées et les regards. C'est le mois saint dont les composants sont, souvent, des traditions hérités de nos ancêtres. Mais la modernité ne laisse rien tranquille. Donc, entre romdan Zman et Romdan tawa, il y a certainement une différence. Romdan jana we bel 5irat hanana! nchallah romdankom mabrouk ! En parlant de Ramadan, un air de nostalgie à tout ce qui est tunisien s'échappe dans les discussions, les pensées et les regards. C'est le mois saint dont les composantes sont, souvent, des traditions héritées de nos ancêtres. Mais la modernité ne laisse rien tranquille. Donc, entre romdan Zman et Romdan tawa, il y a certainement une différence.
Jadis, nous parlions des soirées ramadanesques à la mosquée ou entre familles. Après la rupture du jeûne, les femmes se rendent visites et les hommes se dirigent vers la mosquée où ils pratiquent la prière de Trawih ou le Dhikr. Les plus jeunes se rendent à quelques rares cafés très connus dans les ruelles de la Médina ou la fameuse Cafichanta (l'équivalent d'une boite de nuit à notre époque) de Bab Souika. Cette visite distraite reste un secret puisque c'est 3ib de l'annoncer aux parents surtout à Ramadan, le mois saint.
Avant la rupture du jeûne, tout le monde jeûne et laboure chacun dans son métier. Le repas était simple et léger : chourba, brika et un autre plat. Et c'est tout. Les tunisiens avaient l'habitude de préparer el 3oula de A jusqu'au Z. c'était le bon vieux temps comme le disait nos parents et nos grands parents. Les gens reprennent les bonnes habitudes et la bonne conduite à l'occasion de Ramadan.
Romdan tawa, est différent. C'est certain. Le jeûne devient une corvée insupportable pour la plupart des tunisiens qui ne ratent pas l'occasion de rappeler leur fatigue, stress et surtout hachicha. Pressés, insatisfaits et fâchés, ils sont toujours en bousculade devant les boutiques, les pâtisseries et les marchés… personnes ne fait son travail convenablement sous prétexte du Ramadan.
Après la rupture du jeûne royale, les tunisiens ont pris des nouvelles habitudes de consommation. Ils sont aux cafés, dans les restaurants et les nouveaux espaces de loisir. Du chant, de la danse et de la bouffe… tout est bon pour passer des soirées de rêve en dépensant sans limite, et du temps et de l'argent. Certains prennent carrément des congés et d'autres bossent mais en dormant partout (les métros, les bureaux, les rues..).
Le comportement du tunisien à Ramadan a, visiblement, changé. Mais il reste toujours nostalgique à ses traditions. En effet, les ruelles de la Médina deviennent vivantes à Ramadan par les visiteurs amateurs de l'antiquité. Les soirées soufistes ont toujours du succès ainsi que les mosquées sont toujours remplies par les jeunes et les moins jeunes lors de la Trawih. Enfin, entre modernisme et traditions, le Tunisien équilibre sa vie et choisit une nouvelle identité métissée de partout.
Un reportage vous donnera une idée plus ample sur Romdan Zman et Romdan Tawa. Vidéos.