Des policiers égyptiens sont postés à l'entrée de la mosquée Al-Fath, au Caire, où se sont réfugiés des partisans de Mohamed Morsi. Au lendemain d'une nouvelle journée sanglante, les islamistes appellent à de nouveaux rassemblements. La police égyptienne assiégeait, samedi 17 août au matin, une mosquée du Caire, où sont retranchés de nombreux manifestants islamistes, faisant craindre une escalade de la violence dans le pays où les partisans du président déchu Mohamed Morsi appellent à de nouveaux rassemblements. Au moins 83 personnes ont été tuées lors du "vendredi de la colère" auquel avaient appelé les islamistes pour dénoncer la mort, mercredi, de 578 personnes, en majorité des pro-Morsi, tués dans la dispersion par l'armée et la police de leurs camps au Caire. Cette journée fut la plus sanglante depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011. Les supporters de Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet dernier, doivent à nouveau descendre dans les rues après la prière de la mi-journée pour défier les autorités, qui permettent désormais à leurs hommes d'ouvrir le feu sur les manifestants violents.