Entre El Teatro et Mad'Art, c'est un « complot artistique » de cœur et de corps pour donner à la danse contemporaine de l'aire et de l'oxygène dans une plateforme de rencontre et d'échange Entre El Teatro et Mad'Art, c'est un « complot artistique » de cœur et de corps pour donner à la danse contemporaine de l'aire et de l'oxygène dans une plateforme de rencontre et d'échange.
Danser à Tunis (DAT) se lie aux Journées de danse contemporaine (JDC) dans une valse à deux temps : le premier entre le 12 et le 13 février 2010 à El Teatro et le deuxième du 21 février au 8 mars à Mad'Art. Lors de la conférence de presse dédiée aux deux évènements, organisateurs et artistes danseurs ont pris la parole. Une parole, disent-ils, tant nécessaire pour accompagner ce genre de manifestation qui relève même du cri. Un cri artistique véhiculé par des chorégraphies et des mises en scène et un cri d'alarme quant à la précarité de la situation de cet art et de ceux qui osent en commettre le délit en Tunisie. DAT et JDC partent de la danse contemporaine pour prendre chacun ses orientations avant d'y revenir et s'y rejoindre par la finalité.
Π comme base, la danse comme édifice
Danse à Tunis est une évolution de Danser dans la Méditerranée Arabe (DAMA) qui a été accueillie par El Teatro entre 1993 et 2000. Sollicité par de jeunes chorégraphes et conceptualisé par Madame Zaineb Farhat, directrice de cet espace culturel, DAT est née sur la base d'un chiffre, P ou 3,14, un élément primordial dans l'équation de toute construction. De la géométrie, la symbolique de Π est ramenée à l'art de la danse contemporaine pour justement construire un édifice de création durable et solide. Les performances des artistes chorégraphes seront représentées, loin de l'anecdote, sur une scène dont les dimensions en long et en large sont celles de Π. Ces artistes sont au nombre de six (Amira Chebli, Amar Habli, Ines Chkimi, Aly M'Rabet, Nesrine Chaabouni et Majdi Smiri) dont les performances, rassemblées dans les deux soirées du 12 et 13 février, n'excéderont pas les 18 minutes.
1ère édition des Journées de danse contemporaine
Pour les JDC, il s'agit d'un plus gros calibre, tant par l'organisation que par les spectacles. Se mettent à la sauce, Mad'Art, Le ministère de la culture, l'institut français de coopération, la délégation Wallonie Bruxelles, le centre culturel américain et l'ambassade des Pays-Bas. Y prennent part, les jeunes chorégraphes de la DAT, pour une soirée qui leur sera consacrée le 4 mars et une dizaine d'artistes des générations précédentes pour deux semaines, du 21 février au 8 mars, de créations diverses autour de la danse contemporaine. Des noms tels que Nawel Skandrani qui a été directrice du ballet national et Kais Rostom, parmi d'autres, rencontreront un public qu'ils désirent enchanter mais aussi avertir que la danse est « le miroir de la société » et le corps son véhicule. Il ne s'agira pas seulement de représentations, mais aussi de discussions pour réfléchir les conditions de production de la danse et faire un bilan de 25 ans de danse contemporaine en Tunisie.
Entre DAT et JDC, le programme est frais et ambitieux et les objectifs louables. Reste à tâter la qualité de l'organisation et des spectacles. Allez vous voir dans le miroir de la danse contemporaine !