Pour l'universitaire Raja Ben Slama, le mouvement Ennahdha diffuse de fausses informations pour présenter l'ppel de la Tunisie, de Béji Caïd Essebsi, comme une forme déguisée de retour du RCD, ce qui est, à son avis, « ridicule ». Car, d'abord, le comité provisoire de cette initiative est exclusivement constitué des gens de gauche. Par ailleurs, BSE a déclaré, avec raison, que l'Etat est en danger et que nul ne peut être exclu, y compris les destouriens et les anciens RCD. Si Ennahdha veut, elle n'a qu'à ouvrir les dossiers de corruption au lieu de les recruter sous cape et de les exclure de façon déclarée. En troisième lieu R. Ben Slama croit que BCE est capable de regrouper un grand public parce qu'il sait parler aux gens le langage du peuple et qu'il a le vrai sens de l'Etat. Finalement, RBS s'adresse à ses amis de la gauche les appelant à ne pas se tromper de calcul, étant donné leur vraie dimension politique qui, dans le meilleur des cas et en cas de regroupement, ne leur permettrait pas plus de 10 sièges à l'Assemblée, leur soulignant que l'initiative de BCE est la seule à même de regrouper attachés à l'Etat national et aux acquis de la modernisation sociale, avec la démocratie et la bonne gouvernance. Finalement, pour exhorter ses amis à appuyer l'initiative BCE, en raison de sa capacité à mobiliser les énergies pour sauver l'Etat et la Révolution, RBS finit son message à la gauche en disant : « Quand éclate l'incendie, ne cherche pas à savoir à qui appartient le seau qui veut l'éteindre ».