Attendue par presque tout le monde, à l'intérieur comme à l'extérieur de la Tunisie, la conférence de presse du président du parti Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a enfin été tenue, ce jeudi 20 septembre, aux Berges du Lac. Dans ce qu'on pourrait appeler comme ‘'discours'' adressé aux médias, à ses partisans comme à tous les citoyens, BCE n'a pas mâché ses mots en annonçant que "la troika est finie", celle-ci ayant échoué dans sa mission. L'ex premier ministre, a souligné que "Nidaa Tounes est contre l'exclusion de quiconque de la vie politique", "c'est contraire aux intérêts de la nation" a-t-il ajouté, en enchainant avec souplesse que le Mouvement Ennahdha ne peut pas coloniser le paysage politique, et que les diverses forces politiques doivent participer à la vie politique du pays. BCE a indiqué que tous les citoyens tunisiens sont égaux et ont tous le droit de participer à la vie politique avant d'ajouter "la moitié des tunisiens étaient des partisans de Ben Ali". Abordant l'affaire de l'ambassade américaine, BCE a déclaré que les salafistes n'ont rien conte l'Ambassade des USA, mais leur cible réelle était le gouvernement. En effet, a-t-il dit, ces partisans du courant salafistes ne croient ni en le drapeau, ni en l'Etat ni en la nation selon les propos de l'ancien premier ministre. Il a également déclaré qu'Abou Iyadh n'a jamais attaqué les Etats Unis dans ses déclarations, mais par contre il s'est attaqué à Ali Laarayedh, ministre de l'intérieur et a dénoncé l'échec de son plan sécuritaire. En ce qui concerne l'éventuelle tentative de son assassinat, Béji Caïd Essebsi, a appelé à ne pas amplifier cette affaire, et a remercié le ministère de l'Intérieur pour avoir pris des dispositions en rapport avec la gravité du sujet. Par ailleurs, BCE a appelé à l'ouverture de tous les dossiers de corruption sans exceptions, tout en rappelant le gouvernement que la légitimité électorale s'achève le 23 octobre prochain et qu'il n'a aucune autre alternative que la légitimité consensuelle, l'accusant dans la foulée de se désengager de ses promesses en évoquant l'accord conclu le 15 septembre 2011 entre plusieurs partis politiques, dont Ennahdha et Ettakatol, sur l'achèvement de la mission de l'ANC au bout d'un an. "Vous dites ce que vous ne faites pas", a-t-il déclaré, s'adressant au gouvernement.