Jusqu'à présent, l'opinion publique est restée totalement ignorante de ce qui s'est passé au cours de la dernière réunion du Dialogue National, tenue le samedi comme dernière chance à un consensus général qui en fait ne l'était pas, car sur 21 partis participant à ce dialogue, 11 seulement ont voté alors que d'autres se sont abstenus et d'autres qui ont ‘'détalé'' avant le vote. Jusqu'à présent, aucune déclaration officielle n'a été faite par Nidaa Tounes, considéré depuis plusieurs mois comme étant un parti solide et de poids, au sujet de son retrait de la réunion d'hier et de sa non-participation au vote à part la déclaration de Ridha Belhaj, membre du parti, qui a considéré sur Mosaïque FM que Mehdi Jomaâ est proche du mouvement Ennahdha bien qu'il soit technocrate. De tous, les seuls qui semblent se réjouir de la nomination de Mehdi Jomaâ à la tête du prochain gouvernement, c'était bien Rached Ghannouchi et son mouvement Ennahdha. Doit-on se demander si Mehdi Jomaâ n'est-il pas pour eux une sorte de ‘' El Mehdi Al Montadhar ‘' ? Le silence de Nidaa Tounes, D'Al Jomhouri, du Front Populaire et tous les autres qui ont gardé leur bouche cousue cacherait-il au peuple un ‘'cadeau empoisonné'' ? Et dans tout ça, l'UGTT a-t-elle perdu la face ou bien a-t-elle été contrainte de jouer le jeu qui s'est soldé, semble-t-il, par une victoire des islamistes sur l'opposition ?