Le siège du journal Charlie Hebdo a été l'objet d'un attentat terroriste vers 11 heures ce matin. Selon le dernier bilan, l'attaque, menée par deux hommes lourdement armés, a fait au moins 13 morts, dont deux policiers et au moins 5 blessés dont au moins deux en situation critique. Ces deux hommes sont encore dans la nature, ce qui laisse craindre d'autres actions du même ordre. Le président français, François Hollande s'est déplacé sur les lieux et dans sa première déclaration devant le siège de Charlie Hebdo, très ému, il a assuré que les auteurs seront « pourchassés aussi longtemps que nécessaire ». Il a ajouté : « La France est aujourd'hui devant un choc. Un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute. Il faut faire bloc et montrer que nous sommes un pays uni. Nous sommes dans un moment extrêmement difficile. Nous sommes menacés parce que nous sommes un pays de liberté ». Précisons que la France n'a pas une attaque d'une telle ampleur depuis 1995 et que Charlie Hebdo était depuis 2006 sous la pression de réactions de vengeance de la part d'extrémistes musulmans qui voulaient « venger le prophète » des images publiées par le journal satirique français. Le président français insiste sur l'union nationale et parlera à ses concitoyens ce soir. Il insistera sans doute aussi sur le fait que si la France est menacée parce que c'est un pays de liberté ; c'est justement pour cela aussi que la France doit tout faire pour éviter que certaines réactions ne sombrent pas dans une vague d'islamophobie aveugle qui pourrait mal tourner.