A peine a-t-il pris le relais au gouvernement de Mehdi Jomâa, que celui de Habib Essid s'est trouvé aussitôt confronté à une délicate situation dans la délégation de Dhehiba, relevant du gouvernorat de Tataouine, laquelle s'est aggravée entre samedi et dimanche où les protestataires auraient incendié le poste de la Garde nationale de la ville ainsi que les maisons des agents. Selon Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, une tentative d'intrusion au siège de l'unité de la gare frontalière à Dhehiba a eu lieu également hier. Rappelons par ailleurs que la cellule de crise s'était réunie dimanche sous la présidence de Habib Essid et en en présence du ministre de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, le ministre de la Défense, Farhat Horchani, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé des affaires sécuritaires, Rafik Chelli, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé des affaires locales, Hédi Mahjoub et des leaders de l'institution militaire. Des mesures auraient été prises par la cellule de crise à ce sujet. A noter qu'une délégation du mouvement Ennahda s'est rendue à Dhehiba pour s'enquérir de la santé des blessés, a indiqué le leader du mouvement Abdelkarim Harouni, lequel a affirmé que la délégation a rencontré le gouverneur de Tataouine et a exprimé son soutien aux revendications des habitants de manière pacifique, tout en demandant l'ouverture d'une enquête concernant l'utilisation excessive de la force qui a fait un mort. De son côté, Zouhaier Maghzaoui, secrétaire général du mouvement du Peuple, a indiqué que le mouvement condamne l'usage extrême de la force lors des affrontements à Dhehiba, soulignant que la mort de l'un des manifestants est un crime. Le mouvement a demandé au chef du gouvernement Habib Essid l'ouverture immédiate d'une enquête, tout en demandant au nouveau gouvernement de la région de s'occuper comme il faut des zones défavorisées.