Aux grands maux, les grands remèdes et aux événements exceptionnels, mesures exceptionnelles. Face à cet acte odieux qui vient de couter la vie à 22 âmes innocentes (3 tunisiens et 19 touristes), à cette barbarie qui veut anéantir tout un peuple et à cette horreur qui veut plonger le pays dans le chaos , les discours compatissants, les manifestations de soutien , les mobilisations théâtralisées et les dénonciations empreintes du politiquement corrects ne suffisent pas pour sécher nos larmes. Les tunisiens sont unanimes, ils ne vont pas céder à la panique et n'ont pas besoin de consolation ni de compassion. Seules des mesures concrètes et courageuses pourront apaiser leur douleur et avec foi et courage ils ont décidé d'affronter l'ogre de l'obscurantisme et du terrorisme. Le drame du Bardo n'est qu'une bataille et les tunisiens ont foi dans leur police et armée pour gagner cette guerre contre le terrorisme. Ensemble, nous ferons de la Tunisie ce qu'elle a toujours été : aimante, belle, ouverte et moderne. L'heure n'est pas aux lamentations mais au combat et nos politiques pleurnichards plus prompts aux crêpages de chignons sur les plateaux télé qu'à l'action doivent se ressaisir, taper du poing sur la table et crier haut et fort que ces criminels sans vergogne sont parmi nous mais pas comme nous. Ils doivent rappeler aux amnésiques les épisodes macabres de notre histoire récente et dénoncer la trahison et la complicité de certaines parties qui se pavanent aujourd'hui de postures patriotiques. La tristesse d'avoir perdu 22 victimes innocentes ne va nous abattre mais doit-nous servir de leçon pour ne pas oublier que ce sont des traitres qui ont semé les graines de l'horreur. Ils les ont libérés de prison à la faveur de l'amnistie générale de 2011. Ils les ont laissés s'entrainer impunément dans les montagnes. Ils les ont recyclés en activistes associatifs. Ils les ont reçus avec les honneurs dans les palais de la Républiques. Ils les ont défendus au nom du « droit-hommisme » vil et mercantile. Mais ils ne passeront pas et le drame du Bardo, spectaculaire soit-il, va nous sublimer pour combattre comme un seul homme l'obscurantisme et gagner cette guerre. L'amour du Drapeau vaincra et l'amour du Pays triomphera de ces mercenaires, de ces traitres et de ces criminels.