La fusillade qui a eu lieu au sein de la caserne militaire de Bouchoucha au Bardo, tôt dans la matinée du lundi 25 Mai 2015, et qui a fait en tout 8 morts (dont l'assaillant) et 10 blessés dont un dans un état grave, est un acte isolé qui laisse poser pas mal de questions sur la personnalité de son auteur, Mehdi Jemaï, ainsi que sur les circonstances qui l'ont poussé à commettre son acte. Qui était-il donc ? Avant 8h00 du matin, ce lundi 25 Mai, Mehdi Jemaï n'était qu'un simple caporal de l'armée nationale, incognito par les médias et par les tunisiens eux-mêmes à l'exception des quelques personnes qui le connaissaient et le côtoyaient. Originaire de la délégation de Tébourba, il n'avait que 33 ans, il était le papa d'une petite fille de 3 ans et habitait seul dans la région de Bir Zitoun, après que sa femme (qui travaille également comme lui au sein de l'armée) l'ait quitté et demandé le divorce. D'après le témoignage des membres de sa famille et de ses voisins, le responsable de la boucherie de Bouchoucha entretenait de bonnes relations avec ses proches et ses voisins, et n'avait pas la moindre relation avec des groupes religieux extrémistes, malgré qu'il était pratiquant et faisait la prière à la mosquée. Néanmoins, dans leur témoignage, ceux qui le connaissaient étaient tous d'accord sur le fait que Mehdi avait de gros problèmes avec son ex femme, qui lui interdisait de voir sa petite fille. Mais, le lundi 25 Mai 2015, peu après 8h00 du matin, après avoir pris son service à la caserne dans laquelle il fût muté y avait pas longtemps, Mehdi Jemaï était devenu, et il le restera peut-être pour toujours, une étrange énigme, emportant avec lui son secret et le ‘'pourquoi a-t-il commis ce carnage'' et tué ses collègues. Mehdi Jemaï, avait surement un tas de problèmes : il était déjà orphelin de père et de mère, il était un enfant adopté, ses parents adoptifs étaient morts, sa femme l'avait quitté et fit prononcer à son encontre le divorce, il ne voyait plus sa fille, il était poursuivi pour la ‘'Nefka'', il dut vendre sa voiture, et vivait désormais dans la solitude absolue…, de quoi perdre vraiment la boussole. L'enquête menée par les services du ministère de la Défense nationale va-t-elle nous en dire plus ?