Décidément, l'Instance Vérité et Dignité (IVD) est en train de s'engouffrer de plus en plus dans une impasse qui la mène directement, semble-t-il vers le ‘'blocage'', suite à la démission d'un quatrième membre, à savoir le juge administratif, Mohamed Ayadi. Ce dernier aurait présenté dans la journée du mardi 25 Août 2015 sa démission de l'IVD, en indiquant que ''le climat n'est pas propice à l'intérieur de l'IVD comme à l'extérieur'', tout en assurant que sa démission entre en vigueur le 1er septembre 2015. Rappelant qu'il s'agit de la quatrième démission au sein de cette instance, après Azouz Chaouali, Noura Borsali et Khemaïes Chammari. Si les trois précédentes démissions n'ont pas fait beaucoup de bruit à part un peu celle de Noura Borsali, on doit s'attendre à ce que celle de Mohamed Ayadi suscite la polémique, du fait que cet ancien magistrat du Tribunal administratif est réputé pour sa droiture et son intégrité. A rappeler entre-autre que l'article 20 de la loi 53-2013 relative à l'instauration de la justice transitionnelle exige qu'il y ait un juge administratif parmi les 15 membres de l'IVD. Par ailleurs, tous les démissions assurent que les conditions qui prévalent au sein de l'instance, et qui sont liées à sa gestion interne, ne leur permettaient pas d'accomplir leur mission.