Dans une interview accordée à nos confrères de Cap Fm le Mardi 25 Aout lors de l'émission Cappuccino, l'expert international Imed Derouiche est revenu sur tous les sujets brulants qui préoccupent l'opinion publique tunisienne. Il a évoqué l'épineux problème du chômage, la réconciliation économique, l'amnistie fiscale, la paix sociale et l'autorité de l'Etat. Sur la réconciliation économique, l'expert international abonde dans l'avis de la majorité des tunisiens sur l'urgence d'une telle démarche pour booster une économie en berne et pour sortir le pays de cette crise qui perdure. Il faut redonner confiance aux investisseurs et rendre à la justice son pouvoir souverain pour qualifier les agissements et juger les fautifs. Il a aussi fustigé la position de la minorité populiste hostile à cette réconciliation. Une hostilité dictée par l'aigreur et l'esprit revanchard des « révolutionnistes » plus prompts à la destruction qu'à la construction. Toujours dans le même ordre d'idées, Imed Derouiche préconise une amnistie fiscale qui permettra de renflouer les caisses de l'Etat et de donner une poussée pour les investissements. La léthargie ambiante est très préoccupante et le pays ne pourra jamais résoudre ses problèmes par des demi-mesures et par une politique frileuse. Aux grands maux, les grands remèdes et il suffit de voir ce qu'a fait le Roi du Maroc Mohamed VI à son accession au trône pour relancer l'économie de son pays. Courageusement, Il a décrété la réconciliation nationale et a mis son pays sur le chemin de la construction et il suffit de comparer aujourd'hui l'économie des 2 pays pour s'en rendre compte de la pertinence d'une telle décision. Sur le chômage, Imed Derouiche regrette que les revendications des 700 000 jeunes qui se sont soulevés contre l'ancien régime soient envoyées aux méandres des batailles politiciennes. Rien n'a changé ou presque depuis 2011. Pire le nombre de jeunes chômeurs a augmenté et la paupérisation se généralise faute d'une feuille de route économique claire et de solutions courageuses. Ainsi il soutient que la solution pour absorber le nombre croissant des demandeurs d'emploi est d'encourager les départs à la retraite anticipée dans l'administration à partir de 52 ans et de les remplacer par les jeunes diplômés. Un tel plan étalé sur 5 ans permettra d'absorber 200 000 chômeurs et d'offrir aux jeunes retraités une chance de monnayer leur expérience dans le privé. Ci-après l'intégralité de l'interview :