Après quelques mois d'accalmie, un autre sit-in vient de bloquer l'activité de Petrofac au grand dam des salariés et de la direction de cette entreprise pétrolière qui accumule les arrêts de production sauvage et intempestive. Racket social. C'est le mot qui a marqué cette entreprise pétrolière depuis quelques années. Surenchère revendicative, violence et sit-in sauvage qui ont conduit à des pertes colossales et à une prise d'otage de l'avenir de centaines de salariés qui assistent médusés à la passivité des autorités face à de tels abus qui deviennent légion. Entreprise citoyenne et responsable, Petrofac a consenti un grand effort en octroyant une aide financière pendant une année à 262 jeunes sans qualification de l'ile de Kerkennah pour les aider à se former ou à apprendre un métier. Mais à l'expiration de cette période de 12 mois, ces jeunes, alléchés par la rente mensuelle et l'argent facile se sont transformés en protestataires sociaux revendiquant leur intégration sans qu'ils aient appris un métier ou acquis une quelconque qualification en rapport avec l'activité particulière et technique de l'entreprise. Il est désormais permis au pays du racket social institutionnalisé d'encourager la paresse , de payer les gens à ne rien faire et d'hypothéquer la pérennité d'une entreprise et des emplois sinon comment qualifier la passivité des autorités locales face à de tels dépassements. L'envahissement et l'occupation du site Chargui par ces protestataires devant le silence assourdissant des forces de l'ordre en dit long sur le laxisme des responsables locaux, l'effritement de l'autorité de l'Etat et le populisme ambiant qui encourage à partager la misère au lieu et place de créer de la richesse. L'exemple de Petrofac est édifiant. Associée avec l'Etat tunisien qui détient 55% de son capital, elle est victime comme beaucoup d'entreprises nationales d'un véritable racket social qui ne préfigure rien de bon pour un pays qui veut se construire et qui veut offrir à son peuple croissance et progrès. Nonobstant leur côté injustifié, ces actions sont immorales car elles installent cette nouvelle mentalité de profil sans mérite, de salaire sans travail et de récompense sans effort.