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La gouvernance, moteur de la croissance et de la création d'emplois au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
Publié dans WMC actualités le 27 - 09 - 2011

Un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé “Middle East and North Africa Economic Developments and Prospects: Investing for Growth and Jobs“ met en évidence l'importance des liens entre la bonne gouvernance, fondée sur l'égalité des règles d'intervention juridiques et réglementaires, et la capacité des investissements à stimuler la croissance.
«Quand on examine l'exemple d'autres pays en transition, il apparaît que l'investissement a connu un réel essor dans de nombreux pays qui sont intervenus rapidement pour améliorer la gouvernance», déclare Caroline Freund, économiste en chef pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale. «D'une manière générale, l'amélioration des institutions publiques est une nécessité pour donner voix au chapitre à la population et promouvoir l'éthique de responsabilité, mais elle l'est tout autant pour la croissance et l'utilisation avisée des ressources».
Selon elle, pour relancer l'investissement à des niveaux supérieurs à ceux d'avant le Printemps arabe, il faut prendre d'urgence le chemin de la transparence et de la responsabilité publique.
Le rapport montre que la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) a connu un niveau d'investissement soutenu au cours des deux dernières décennies par comparaison avec l'Amérique latine et l'Europe de l'Est.
Toutefois, dans les pays exportateurs de pétrole tels que l'Algérie et Oman, ces niveaux ont été principalement soutenus par un investissement public massif et croissant. A contrario, les importateurs de pétrole comme l'Egypte et le Maroc ont plutôt enregistré une poussée de l'investissement privé, qui s'est accru au cours des dernières années.
L'une des craintes que suscite l'investissement public dans les pays en développement exportateurs de pétrole est qu'en l'absence d'une bonne gouvernance, rien n'atteste que ce type d'investissement stimule la croissance. À l'inverse, dans les pays dotés de solides institutions juridiques et d'un degré adéquat de protection des droits de propriété, il existe une forte corrélation entre investissement public et croissance. Par ailleurs, l'investissement public ne saurait être substitué à l'investissement privé, surtout en cas de mauvaise gouvernance.
«Quand un pays est bien gouverné, les investissements publics tendent à amplifier les investissements privés, car ils fournissent les réseaux énergétiques, routiers, logistiques et les moyens de communication dont les entreprises ont besoin pour produire», ajoute Mme Freund. « Dans le cas inverse, ils auront tendance à évincer les investissements du secteur privé en captant des ressources que ce dernier aurait pu utiliser. De plus, il se peut que l'investissement public ne stimule pas la croissance puisqu'il est consacré à des actifs non productifs qui ne profitent qu'à des groupes d'intérêt particuliers».
Le rapport présente en outre de solides arguments démontrant que l'investissement privé dans les services et l'industrie manufacturière est un moteur d'emplois et de croissance des revenus dans la région.
Il fournit des éléments attestant que le gros de l'investissement
étranger direct (IED) apporté à la région est absorbé par l'immobilier et le secteur des hydrocarbures, alors que la plupart des emplois en rapport avec l'IED sont en fait créés dans le secteur manufacturier.
«Les services et l'industrie manufacturière, c'est là que les choses bougent», fait valoir Elena Ianchovichina, économiste principal pour la Région MENA et principal auteur du rapport. «Le secteur des services a été une source de solidité tant pour le revenu que pour l'emploi, en termes aussi bien de volume que de croissance, notamment dans les pays importateurs de pétrole. Le secteur manufacturier a aussi contribué à la croissance des revenus et des emplois, bien qu'il reste relativement peu développé en MENA par comparaison avec le Brésil, l'Indonésie, la Malaisie et la Turquie, par exemple».
De son point de vue, le secteur public n'a pas été en mesure, pendant les dernières années, de créer les emplois séduisants et de qualité généralement visés par les diplômés, et le secteur privé n'a pas été assez dynamique pour combler l'écart.
Comme dans ses précédentes éditions, le rapport analyse aussi les perspectives macroéconomiques à court terme. Il prévoit une croissance moyenne de 4,1% en 2011 et de 3,8% en 2012 dans la Région MENA.
Malgré un ferme rappel de l'incertitude prévalant dans le monde, les prévisions pour 2011 ont été remontées d'un demi-point de pourcentage par rapport aux projections de mai 2011 en raison des politiques budgétaires expansionnistes adoptées dans la région, de l'augmentation de la production pétrolière (sauf en Libye), d'une croissance supérieure aux attentes en Iran et d'une reprise plus rapide que prévue de la production industrielle en Egypte. En 2012, la croissance devrait s'infléchir d'un demi-point du fait de la baisse attendue des prix pétroliers et d'un ralentissement de la croissance mondiale.
À la différence de 2008 où les pays de la région étaient bien placés pour traverser la tempête, les incertitudes politiques et économiques du moment ont fragilisé plusieurs d'entre eux qui sont en moins bonne posture pour riposter de nouveau à une autre récession mondiale.
Conjuguée à une contraction de la demande mondiale, la baisse des prix pétroliers exercera des pressions accrues sur les soldes budgétaires de nombreux pays en développement exportateurs de pétrole, surtout en cette époque d'augmentation des dépenses publiques. La baisse des produits pétroliers sera un soulagement pour les pays en développement importateurs de pétrole, mais ses effets seront contrebalancés par un
recul des exportations et des envois de fonds, et ces pays jouiront d'une marge de manoeuvre limitée pour doper leur économie.


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