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Tunisie- L'issue de la crise entre Montplaisr et La Kasbah passe-t-elle par le Bardo ?
Publié dans WMC actualités le 14 - 02 - 2013

Jusqu'ici Hamadi Jebali a placé la barre très haut en annonçant qu'il ne revient pas sur sa proposition et qu'il ira jusqu'à la démission si l'ANC ne lui renouvelle pas sa confiance. De leur côté, les partis Ennahdha et le CPR, les deux seuls à refuser catégoriquement la proposition de Jebali (avec le Front Populaire pour d'autres raisons et avec moins d'effet), ne semblent faire qu'une seule concession qui aboutirait à un gouvernement politique avec des technocrates mais avec des ministres politiques.
L'imbroglio constitutionnel n'est pas encore résolu. Est-ce que Jebali peut remanier son gouvernement dans le sens qu'il souhaite et ne pas demander l'aval de l'ANC, ou doit-il pour cela démissionner quitte à se faire designer une deuxième fois par le président et chercher le vote de confiance de l'Assemblée constituante?
Les partis du bloc démocratique à l'Assemblée et ceux du parti Ettakatol se sont rangés du côté de Jebali. Notre confrère Zied Krichen, dans “Le Maghreb“, paru mardi 12 février 2013, y est allé de son calcul pour déchiffrer les forces en présence à l'ANC en cas de vote de confiance pour le gouvernement Jebali. D'après ces calculs, on trouve environ 90 membres de l'ANC pour Jebali tandis que les opposants de cette initiative avoisinent 127 membres. Ceci bien entendu en présumant d'une discipline totale des membres aux instructions de vote de leurs partis. L'inconnu de l'affaire ici c'est bien la discipline de vote du bloc d'Ennahdha! D'après les calculs du «Maghreb» et selon ses investigations, une proportion d'environ 15 membres peuvent basculer vers Jebali tandis que 50 ou 60 voteront contre, alors qu'une vingtaine ne se prononcent pas!
La majorité requise au sein de l'ANC est de 109 membres. Donc, si une partie des membres d'Ennahdha vote pour Jebali, celui-ci s'en sort. Mais là est la question!
Ainsi les dés sont jetés! Apparemment, le mouvement Ennahdha est en même temps juge et partie dans cette affaire. Les états majors nahdhaouis jurent leurs grands dieux qu'ils ne lâcheront pas Jebali et Rached Ghannouchi est tellement confiant dans l'issue des négociations au point qu'il prévoit le dénouement avant la fin de la semaine. Jebali, pendant ce temps là, continue ses consultations et élargit ses entrevues jusqu'à former enfin un “Conseil de sages de la République“ dont on avait parlé depuis des mois!
Le mouvement Ennahdha ne peut pas prendre le risque d'une aggravation de la crise bien que certains de ses faucons, comme Habib Ellouz, veulent se tourner vers la rue pour forcer les choses. Des pourparlers en continu sont en train d'essayer de rassembler une coalition avec le CPR, Wafa, et d'autres blocs comme celui de Bahri Jelassi et autres. C'est l'affinement de la proposition d'un gouvernement mixte politique-technocrates qui se discute à huis clos à Montplaisir! Les partis Al Joumhouri et El Massar sont courtisés comme l'est le Front Populaire lui-même. Et le mot d'ordre brandi est d'éviter de toucher à la légitimité incarnée par l'ANC !
La rue est en attente! L'économie est déjà en berne, l'UGTT surfe sur une situation en zigzag, et les partenaires étrangers, surtout maghrébins, européens et américains suivent à la loupe les soubresauts d'une classe politique aux prises avec sa première grande crise institutionnelle.
Cependant, d'autres analyses vont plus loin et soupçonnent que toute cette crise n'est qu'une fausse bataille qui se résoudrait en interne. Ainsi, Mohsen Marzouk, dirigeant en vue de Nidaa Tounès, écrit-il sur sa page Facebook son analyse de la situation et diagnostique: «Le refus exprimé par Ennahdha au projet de gouvernement de technocrates de Jebali relève surtout de la mise en scène. Il y a peut-être certaines personnes ou groupes à Ennahdha qui ne sont pas d'accord avec cette initiative. Mais ceux-là ne sont même pas d'accord avec eux-mêmes. Ennahdha espère se faire une nouvelle notoriété après ses multiples échecs. L'idée du gouvernement de compétences lui permet de faire un désengagement d'apparence, qui lui donnera l'opportunité de faire oublier aux Tunisiens ses déboires et faire endosser les suites de son échec au nouveau gouvernement. Son refus actuel, cache aussi une autre carte: aller vers le sens d'un gouvernement de panachage -ministres politiques et ministres technocrates- qui lui permettra de garder certains postes ministériels.
Le refus lui permet par ailleurs de se mettre aussi en position de ceux qui acceptent le compromis. Et de faire des concessions! Ils ne pensent pas à l'intérêt du pays mais aux leurs. C'est pour cette raison là que notre position vis-à-vis de cette initiative repose surtout sur des conditions fondamentale. Nous voyons que ces conditions ne sont pas remplies...et que tout ce qui se fait actuellement ressemble à une farce contraire à l'esprit du gouvernement de compétences ou d'union nationale que nous avions eu l'initiative de proposer avec nos partenaires démocrates, depuis plus d'une année. Nous sommes les premiers patriotes mais nous serons les derniers dupes. A bon entendeur?»
Alors ? Demain sera un autre jour … sûrement!


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