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‘'Développer la culture du Capital Risque et les bonnes pratiques de la profession en Tunisie''
L'ATIC
Publié dans WMC actualités le 28 - 11 - 2005

Les Sociétés d'Investissement à Capital Risque (SICAR), suite aux encouragements accordés par la législation depuis octobre 1995, et la suppression depuis 2003 des autorisations permettant leur création, ont vu leur nombre atteindre aujourd'hui 40 SICAR, soit l'équivalent de l'ensemble des SICAR dans le reste du monde Arabe. Cette association a été pressentie par quelques SICAR, d'une part, et par les autorités, d'autre part, pour organiser la profession et créer un interlocuteur unique avec les autorités de tutelle, le ministère des Finances.

M. Alaya BETTAIEB, président de l'ATIC (Association Tunisienne des Investisseurs en Capital), et Directeur Général de la Société de Développement et d'Investissement du Cap-Bon (SODICAB), nous donne un aperçu sur cette jeune association qui s'est fait déjà une place à l'échelle régionale et même internationale après à peine une année et demi d'existence

Webmanagercenter : Parlez nous un peu des circonstances de la création de l'ATIC ?

Alaya BETTAIEB : L'Association professionnelle tunisienne des société d'Investissement à capital risque (SICAR), telle que parue dans le JORT avec son acronyme ATIC, est une association qui a été décidée par l'article 51 de la loi N°80-2003 du 29 décembre 2003 (Loi des finances 2004).

Elle a été officiellement fondée lors d'une assemblée générale constitutive qui a regroupé la majorité des SICAR de Tunisie et ce le 27 février 2004 à Tunis. Un statut a été approuvé et un président et 9 membres du conseil de l'association ont été élus. L'Association est devenue de fait l'interlocuteur de la profession avec les autorités de tutelle. Le premier président de l'association M. Ali Khalbous, ex-PDG de SIDCO-Sicar, a eu le mérite de constituer et démarrer l'association de zéro et rassembler les confrères et consœurs dans une atmosphère très conviviale autour d'un programme de réformes assez ambitieux. M. Khalbous est sorti à la retraite au cours de l'été 2004. J'étais élu comme son successeur le 28 octobre de la même année. L'Association s'est fixé aussitôt comme premier objectif de développer la culture du Capital Risque et les bonnes pratiques de la profession en Tunisie, tout en continuant le programme de réformes pré-établi. Elle a adopté officiellement le nom ATIC (Association tunisienne des investisseurs en Capital).

Plus d'une année d'existence passée sous silence, pourquoi ?

On s'est donné, pour cette première année, l'objectif de mettre de l'ordre entre nous tout d'abord, et joindre nos efforts par la suite. En effet, cette première année a permis de briser les barrières de rivalité entre les confrères et/ou consoeurs, et débattre de ses problèmes entre collègues, ce qui n'était pas du tout évident pour certains. Ce qui a permis d'instaurer ne atmosphère de bonne communication nous ayant permis de comprendre que notre destin est commun, nous avons joint nos efforts pour proposer des solutions aux problèmes traités, définir nos besoins en termes de formation en vue de développer des affaires ensemble, etc.

Aujourd'hui, les responsables des SICAR travaillent dans une atmosphère très conviviale : communiquent entre eux, nouent des affinités, syndiquent leur financement, s'échangent des informations sur les bonnes et les mauvaises affaires, s'entraident, etc. Ce que je considère comme un acquis très important pour faire évoluer et avancer la profession dans la bonne direction.

Quelles sont les réalisations de l'ATIC durant cette période ?

Nous avons réalisé en novembre 2004, avec le soutien du ministère de tutelle et l'appui financier de l'Union européenne un excellent programme de formation, s'adressant aux chargés d'affaires des SICAR et aussi à leurs dirigeants, leur permettant de se familiariser avec la culture du capital risque, telle qu'elle se pratique par exemple en Europe. Le programme s'est étalé jusqu'à la fin du mois de mars 2005, avec des séminaires, des ateliers pratiques et du coaching. Nous considérons que ceci est très important pour pouvoir développer un meilleur savoir-faire de la pratique du métier et un professionnalisme reconnu facilitant toute alliance avec des fonds étrangers.

Aujourd'hui, nous observons qu'il y a une prise de conscience de ces pratiques étrangères par nos SICAR et surtout des enjeux de la bonne gouvernance de la SICAR pour le bien de ses actionnaires et pour sa performance et sa pérennité. Des demandes émanant de l'ATIC sont en cours d'étude pour adapter quelques pratiques en Tunisie que nous espérons voir figurer dans la loi des finances 2006.

Nous avons aussi adopté le guide d'évaluation de l'Association européenne du Capital Risque comme document de travail des membres de l'ATIC pour l'évaluation des projets investis, ce qui aura pour effet de rassurer les investisseurs internationaux et les mettront plus à l'aise dans leurs collaborations avec les SICAR tunisiennes.

Nous avons travaillé ensuite sur l'amélioration de l'environnement dans lequel opèrent les SICAR. Nous continuons notre négociation relative à nos problèmes de sortie que ce soit avec les promoteurs, à la Bourse, la difficulté à faire adhérer les banques aux sorties à effet de levier LBO, les exigences du CSI pour les sorties industrielles avec des entreprises étrangères, les instruments de financement, les quelques difficultés avec le FOPRODI ou le RITI, les fonds des fonds, les fonds off-shore, notre adhésion au principe de la SOTUGAR, la Société tunisienne de garantie pour inciter les SICAR à la prise de risque dans des projets à risque et amortir les échecs de sorties.

Vous voyez que c'est un chantier qui n'est pas facile, pour des questions de procédure administrative et d'organisation au sein de notre association et par faute de moyens aussi. Je précise ici que ces contraintes ne sont pas propres à la Tunisie, au contraire, la Tunisie est prise comme modèle par les pays Arabes et par les Européens au niveau de sa législation en matière de capital risque. Il est à noter que des cadres du ministère des finances ont participé au cycle de formation sus-cité et avec lesquels nous sommes en contact pour les tenir au courant des évolutions du secteur en Tunisie et à l'Etranger.

Enfin et afin de développer son réseau et se faire connaître dans le monde arabe et les milieux professionnels méditerranéens et Européens, l'ATIC a participé à la création de l'Association arabe du capital risque le 12 février dernier au Caire et dont le siège est à Tunis. De même, l'ATIC à travers ses membres notamment Tuninvest, est co-fondateur du Forum Euromed qui a regroupé l'ensemble des opérateurs des pays du Bassin méditerranéen, et dont la première rencontre a été organisée les 26-27 mai dernier à Lyon, la présence tunisienne était impressionnante. Nous avons pris part à d'autres manifestations à l'échelle arabe à Dubai et à Bahrain, maghrébine à Marrakech et à Alger et africaine, récemment à Mombassa (Kenya) et prochainement à Johannesburg. Des manifestations qui ne peuvent que contribuer au développement d'une bonne image du secteur.

Quel est le plan d'action de l'ATIC pour les mois à venir ?

Nous allons développer, j'espère avant mars 2006, un portail Internet pour l'Association offrant un accès aux sites des sicar. Nous envisageons, également, de développer au sein du même portail notre propre bulletin électronique à destination de nos membres, sponsors, associés, clients, et surtout les jeunes entrepreneurs en Tunisie ou à l'étranger des nouvelles du secteur, et surtout encadrer ces jeunes à bien se préparer à la vie de l'entreprise et à une aventure entreprenariale souvent des plus passionnantes.

L'événement phare de cette année aurait pu être la célébration du 10ème anniversaire de la promulgation de la première loi sur les SICAR le 30 octobre 1995. Nous avons voulu célébrer cela lors d'une journée prévue initialement le 8 décembre puis reportée pour fin mars 2006, où on présentera un bilan d'une décennie d'activité, et sera l'occasion pour approfondir notre réflexion sur les perspectives du secteur dans les 5 années à venir. Nous recourons pour cela à des experts locaux et européens appuyés financièrement par le PMI pour finaliser l'étude du bilan et des perspectives, qui incluront certes notre appui pour le programme présidentiel de création d'entreprises et plus d'emploi, et aussi notre soutien pour les projets innovateurs et à haute valeur ajoutée technologique durant cette période. Nous attendons depuis le mois de juin la confirmation de ces experts pour fixer la date de cette journée, que nous espérons pouvoir maintenir pour le 30 mars 2006.

Un autre chantier que nous allons attaquer en 2006, c'est le développement de la base de données du secteur. En effet, nous veillerons à ce que le contenu du rapport annuel de l'ATIC l'année prochaine soit similaire à celui du reste des associations professionnelles similaires partout dans le monde, et fera apparaître les statistiques du secteur et son impact sur l'activité économique du pays, tel que son poids dans le PIB, sa contribution à la création d'emploi, sa part dans l'exportation, sa part dans les dépenses R&D, sa part dans le transfert technologique in/out etc. Le rapport sera l'occasion aussi de faire apparaître les performances propres au secteur, telles que les sorties, les alliances, les levées de fonds, les tendances sectorielles… avec une analyse du passé et des perspectives du futur. Nous comptons faire ce rapport conformément aux normes de la profession lors de l'assemblée de 2006.

Nous continuerons certainement et avec beaucoup d'espoir notre négociation avec les autorités de tutelle pour apporter les améliorations nécessaires à l'environnement dans lequel opère le secteur, et renforcer sa compétitivité à l'échelle locale et régionale. La formation spécialisée continuera à être une des activités permanentes de l'ATIC, pour laquelle nous aurons besoin de sponsors.

Enfin, nous allons nous ouvrir l'association à des membres associés tels que : avocats, bureaux d'études, consultants, experts comptables, chercheurs-enseignants, chefs d'entreprise, ainsi que le réseau des Tunisiens à l'étranger… pour élargir notre réseau et le leur, et développer toutes les alliances et synergies de développement de PME en Tunisie, et particulièrement celles à haute valeur ajoutée.

Quel est votre plan et objectif à l'international ?

Réussir de tels programmes et faire face aux défis y afférents n'est possible q'avec notre ouverture à la coopération et aux partenariats avec des institutions similaires plus anciennes, qui nous permettent de s'inspirer de leurs succès et d'éviter leurs erreurs. Bien que notre association soit jeune (18 mois d'existence), nous sommes déjà en train de travailler sur un programme de restructuration de l'organisation de l'association par exemple, suite à des contacts que nous avons effectués avec nos homologues en Europe. Récemment, une délégation de l'ATIC s'est rendue à Bruxelles et à Paris où elle s'est entretenue avec des hauts responsables de l'European Venture Capital & Private Equity Association, EVCA, la Belgium Venturing Association, et l'Association Française des Investisseurs en Capital, AFIC. Nous pensons déjà à développer un certain nombre de programmes avec EVCA, et pour cela, nous allons solliciter des sponsors locaux et étrangers.

Nous sommes en train de diversifier nos sources de fonds, avec les bailleurs de fonds européens, la Banque européenne d'investissement, les fonds arabes, nord-américains, et les institutions de financement multilatérales, à travers une présence quasi permanente dans les conférences régionales et internationales qui regroupent les meilleurs spécialistes de la profession, et les décideurs de ces institutions partout dans le monde.

En outre, l'ATIC a développé des liens pour une assistance technique avec des partenaires américains afin d'appuyer l'aboutissement des projets à haute valeur ajoutée technologique. Il est à citer, dans ce contexte, l'expérience réussie avec le département du commerce américain pour transférer l'expertise d'évaluation de la technologie dans les projets innovants dans le cadre d'un programme conçu spécialement pour la Tunisie et les pays du Maghreb appelé : Assessment of Maghreb Innovation, qui parrainera annuellement 5 techno-entrepreneurs innovants en Tunisie et similaires dans le reste des pays du Maghreb.

L'ATIC est aussi derrière l'idée d'introduire l'enseignement des études de cas de PME tunisiennes à l'IHEC-Carthage avec l'appui toujours du département de commerce américain et de Reansslear Polytechnic Institute à Troy NY.

Un autre exemple est celui de la fondation arabe des sciences et technologies, basée aux Emirats Arabes Uunis, qui offrent des subventions à des techno-entrepreneurs tunisiens pour boucler leurs schémas de financements.

Dans ces deux cas, l'ATIC joue un rôle prépondérant dans le choix des promoteurs à soutenir et des projets technologiques à étudier ou à financer.
Pour l'avenir, nous envisageons de renforcer et pérenniser ces programmes, en identifiant au fur et à mesure d'autres partenaires financiers et d'autres alliés technologiques pour notre pays.


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