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Sfax-Sidi Bouzid
Publié dans WMC actualités le 25 - 08 - 2006

Interrogations sur l'exportation des produits agricoles
Par Moncef MAHROUG

Sfax et Sidi Bouzid étant de grandes régions agricoles et de transformation des produits agricoles, la consultation sur l'exportation, organisée le 15 août, a été dominée par le dossier des produits agricoles d'une façon générale, et de l'huile d'olives et de la tomate en particulier.
Sfax -et, loin derrière, Sidi Bouzid- ne sont pas trop mal lotis en matière d'exportation, mais ces deux gouvernorats -et, en particulier, le second-, ont une importante marge de progression. Et à l'instar des autres régions du pays, les deux gouvernorats ont organisé, mardi 15 août à Sfax, leur consultation sur l'exportation pour savoir comment s'y prendre afin d'atteindre un nouveau palier dans ce domaine.
Dans son allocution d'ouverture, M. Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce et de l'Artisanat, a rappelé, comme il l'a fait en d'autres occasions, que l'organisation de cette consultation constitue «une indication claire quant à l'importance des secteurs du commerce et des services et à leur rôle croissant dans l'économie nationale», et traduit la prise de conscience de «l'importance des défis que posent les changements économiques mondiaux» et de «la nécessité de trouver les meilleurs moyens afin de s'y adapter et de tirer profit des opportunités qu'ils offrent et en limiter les effets négatifs».
Le diagnostic de l'état des lieux en matière d'exportation à Sfax et à Sidi Bouzid impose un constat : grâce à une activité économique diversifiée, cette région a pu développer son activité commerciale et «créer un tissu d'entreprises exportatrices» (581, soit 10,74% de l'ensemble des entreprises exportatrices du pays qui s'élève à 5405), qui, avec 910 millions de dinars, a réalisé en 2005 plus de 7,5% du total des recettes d'exportation du pays.
Comme ailleurs, se pose le problème de la maîtrise du savoir-faire en matière d'exportation, qui semble moins aigu à Sfax-Sidi Bouzid que dans d'autres régions, et de la prise de conscience de l'importance du défi de l'exportation. Les autres faiblesses dont souffre cette région -et qui en limitent les performances dans l'exportation- concernent la logistique, l'organisation du système de production en vue de l'habiliter à exporter et le niveau de performance de l'entreprise.
Sur le plan logistique, les opérateurs se plaignent surtout de l'absence de liaisons aériennes internationales régulières à partir de l'aéroport de Sfax, ce qui a pour conséquence de ne pas permettre un flux d'exportations continu et oblige les exportateurs de la région à expédier leurs marchandises à partir de l'aéroport de Tunis-Carthage, et à supporter de ce fait des frais supplémentaires. L'absence d'un réseau moderne d'un transport terrestre, qui n'est pas particulière à cette région, n'est pas faite aussi pour arranger les choses.
Toujours en ce qui concerne l'environnement, les opérateurs mettent en avant la faible implication des banques dans l'appui aux exportateurs et de la trop forte centralisation de la décision au niveau de ces institutions financières.
Les exportateurs critiquent également la lenteur des procédures d'importation provisoire qui «retarde les opérations d'exportation, un retard qui entraîne l'augmentation du coût et parfois la perte de la marchandise du fait du dépassement des délais».
L'organisation de la production est un autre grand frein au développement des exportations, en ce sens que les opérateurs se trouvent parfois dans l'incapacité d'honorer des contrats faute de disponibilité de produits exportables. Ce problème se pose notamment dans l'agriculture et l'industrie agroalimentaire. En fait, comme tout le reste du pays, la région n'arrive pas encore à produire suffisamment pour à la fois satisfaire le marché local et extérieur, et reste de ce fait dans une logique
d'exportation d'excédents.
Enfin, le niveau de performance de l'entreprise laisse lui aussi parfois à désirer et limite par conséquent le nombre d'opérateurs aptes à engager la bataille de l'exportation. Pourtant, en dépit d'un faible taux d'encadrement et d'une assez faible maîtrise du savoir-faire en matière d'exportation, les entreprises exportatrices brillent par une très faible fréquentation des cessions de formation organisées par les différents organismes d'appui.
Durant le débat qui a suivi les interventions du ministre du Commerce et de l'Artisanat et les représentants des organismes concernés par le dossier de l'exportation, la parole a été donnée à l'assistance composée d'hommes d'affaires de la région. Sfax et Sidi Bouzid étant de grandes régions agricoles et de transformation des produits agricoles, la plupart des interventions ont été axées sur ces dossiers, avec une focalisation particulière sur l'huile d'olives et la tomate.
Concernant la tomate, un intervenant, Habib Nsiri, a expliqué la baisse de la récolte par «la fuite des agriculteurs de ce secteur gros consommateur d'eau et, donc, l'hydrocarbures dont le prix ne cesse d'augmenter». Une situation qui, constate l'orateur, «ne permet d'honorer les contrats avec les marchés extérieurs». Et pour éviter ce genre de problèmes à l'avenir, M. Nsiri propose «d'importer des quantités complémentaires de tomates, en cas de besoin, pour les réexporter avec notre propre production, ainsi que le font l'Espagne et l'Italie».
D'ailleurs, rappelle à juste titre M. Mohamed Salah Baccari, «à l'exception de l'huile d'olives où les exportations tunisiennes atteignent 60% du quota alloué, les autres produits agricoles plafonnent à 4%». Une situation dont l'orateur demande à comprendre les causes -par une étude- et qui, selon lui, est imputable à l'un de ces trois facteurs : faiblesse de la production qui «ne permet pas de satisfaire la demande intérieure et d'exporter à la fois» ; la qualité du produit ou le coût.
Concernant le marché européen, M. Tarak Fourati, qui rappelle qu' «il y a une très forte de produits agricoles dans le monde», propose de «mettre en place un place d'action afin d'encourager les agriculteurs à produire hors saison européenne».
Abondant dans le même sens, M. Rachid Sellami souligne la nécessité «de mettre en place une stratégie d'exportation garantissant l'équilibre de la production afin que l'approvisionnement des marchés extérieurs ne s'arrête pas, et pour garantir la qualité requise».
Satisfait de constater que «le Tunisien considère aujourd'hui l'exportation comme une nécessité vitale», M. Mondher Zenaîdi a rappelé que le ministère de l'Agriculture avait fait réaliser une étude sur la manière d'utiliser les quotas accordés à la Tunisie sur le marché européen.


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