Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Citoyennes, Citoyens,
Nous célébrons, aujourd'hui, avec beaucoup de fierté, le dix-neuvième anniversaire du Changement, alors que notre pays progresse avec assurance, détermination et ambition vers l'avenir, et que notre peuple avance avec optimisme et abnégation vers la réalisation des grands objectifs nationaux qui ont recueilli l'adhésion unanime de ses différentes catégories sociales et générations. Tout en saluant, à cette occasion l'ensemble de la famille de la presse palestinienne, dont j'apprécie l'endurance, la lutte et les sacrifices pour le recouvrement des droits légitimes du peuple palestinien frère, et la défense de sa cause juste, je tiens à remercier M. Naïm Toubassy, Président du syndicat des journalistes palestiniens, pour ses paroles aimables et ses nobles sentiments à l'endroit de la Tunisie et de sa direction et pour m'avoir attribué le "Blason d'Al-Qods", un geste à travers lequel nous ressentons toute la sincérité du respect voué à la Tunisie et à son peuple, et à sa position constante en faveur de notre cause première, celle du peuple palestinien frère. Je voudrais féliciter également, par cette même occasion, tous ceux qui ont eu l'honneur de recevoir depuis un moment la Médaille du 7 Novembre, et à travers eux tous ceux qui travaillent, font preuve d'imagination et consentent des sacrifices au service de la patrie, dans le contexte des valeurs et principes républicains, de l'esprit du Changement et du projet civilisationnel dont il est porteur. Mes félicitations s'adressent, également, à l'artiste Lotfi Bouchnak à qui nous avons attribué le Prix du 7 Novembre pour la création, en considération de ce qu'il a accompli dans son domaine comme travaux méritoires. A travers lui, c'est un hommage que nous rendons aux compétences, aux élites et aux créateurs de notre pays, pour tout ce qu'ils accomplissent et pour les services qu'ils rendent à la patrie. Le présent et l'avenir de la Tunisie se construisent par les bras et les cerveaux de ses citoyens, dans le cadre de la fidélité au passé prestigieux de nos parents et ancêtres et de notre immense patrimoine de réforme, et de l'allégeance à la Tunisie et à elle seule. Notre pays occupant une place avancée au premier rang des pays émergents, comme l'attestent les divers indicateurs et rapports de l'ensemble des instances internationales et des experts mondiaux, et tout particulièrement le récent rapport du Forum économique mondial de Davos, relatif à la compétitivité des divers pays du monde. Cela renforce notre détermination à gagner les enjeux de l'avenir et en relever les défis. Nous avons misé, depuis le début, sur la maturité et l'intelligence de notre peuple, sur le patriotisme de ses filles et de ses fils et sur leur disposition au don de soi et au sacrifice. Ses diverses forces vives ont adhéré aux réformes que nous avons définies pour consolider le système républicain et ses institutions, consacrer les fondements de l'Etat de droit et les principes de démocratie, de pluralisme et de droits de l'homme, et concrétiser les valeurs de solidarité et d'entraide. A travers ces réformes, ces politiques et ces programmes, nous nous sommes employés à éliminer tous les motifs de discorde, d'exclusion et de marginalisation, pour protéger notre société contre l'extrémisme et la violence, afin qu'elle reste, comme elle l'a toujours été tout au long de son prestigieux passé, une société de tolérance et d'ouverture, une société de culture authentique, profondément enracinée dans son identité arabo-musulmane, avec ses valeurs sublimes, celles de la modération, du juste milieu et de l'Ijtihad (ou effort d'interprétation), ces valeurs mêmes que nous nous attachons à enraciner dans les esprits de nos jeunes générations et que nous veillons constamment à préserver à travers la sollicitude et l'attention soutenue dont nous entourons notre religion sublime, ses rites, ceux qui se consacrent à son service, et ses édifices. Le Changement du 7 Novembre était venu consacrer l'indépendance de la décision nationale et la souveraineté du pays, et préserver l'indépendance dont nous fêtons, cette année, le cinquantenaire. Citoyennes, Citoyens, Les libertés sont garanties en Tunisie aujourd'hui par la Constitution et les lois du pays. Elles se situent à un niveau qui est semblable, dans le texte comme dans la pratique, à celui qui est appliqué dans bon nombre de pays développés, qu'il s'agisse des libertés individuelles ou des libertés publiques, tout comme en ce qui concerne la protection des droits de l'homme, et leur consécration dans toutes leurs dimensions. La loi est l'unique arbitre en toute chose. Nous sommes attachés à préserver l'identité arabo-musulmane de notre peuple, son unité et sa cohésion, à protéger le caractère sacré des croyances et des rites, à consacrer les principes de notre religion sublime et ses nobles valeurs qui réprouvent la violence, l'extrémisme et tout ce qui prône et propage la haine et la discorde. Nous sommes attachés à renforcer davantage les mécanismes de protection des droits de l'homme dont nous avons fait le pilier de notre projet politique et une réalité concrète qui évolue à chaque étape, dans le texte comme dans la pratique. Nous annonçons, aujourd'hui, notre décision de consolider et d'étendre les attributions du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales, pour lui permettre de recevoir les doléances et les plaintes émanant des citoyens et de présenter des rapports à leur sujet au Président de la République, et de permettre également au président du Comité d'effectuer des visites inopinées dans les établissements pénitentiaires et de rééducation, les centres de garde-à-vue et de détention préventive, et les structures en charge des personnes ayant des besoins spécifiques, et à soumettre, au Président de la République, des rapports sur ses conclusions. Le Président du Comité supérieur sera également chargé, par le Président de la République, d'effectuer, chaque fois que nécessaire, des missions d'investigation et de vérification au sujet de questions et situations liées aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, et cela indépendamment des tâches habituelles du Comité, en matière de diffusion de la culture des droits de l'homme, de suivi des acquis du pays dans ce domaine, et de participation aux activités qui s'y rapportent. Citoyennes, Citoyens, La réalisation des aspirations de notre peuple et la maîtrise des défis attendus imposent la mobilisation de toutes les énergies et capacités, ainsi qu'une prise de conscience plus approfondie, de la part des Tunisiennes et des Tunisiens, de leurs obligations nationales, pour qu'ils participent au développement du pays et à sa progression, ainsi qu'à la préservation de sa sécurité, de sa stabilité et de ses acquis, avec un total dévouement, dans un climat caractérisé par le comportement démocratique et les hautes valeurs de civilisation. Je tiens à réaffirmer que l'option pluraliste est irréversible et que les partis politiques - qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition - sont les parties prenantes de l'équation démocratique et de l'émulation sincère, et se doivent nécessairement d'être d'un niveau d'efficience qui leur permette d'accomplir leurs rôles de la meilleure manière. Nous pensons que le dynamisme des organisations nationales et des diverses composantes du tissu associatif est révélateur de la bonne santé de la société, et constitue un facteur d'équilibre et d'interaction entre ses différentes composantes. Nous pensons également que la société civile a un rôle fondamental pour apporter son appui aux efforts de l'Etat, dans les divers domaines. Elle a, en outre, un rôle non moins important à assumer dans les domaines de la critique, de la rectification ainsi que dans l'élargissement des champs de participation à la vie publique. Tout en réaffirmant ces impératifs, nous continuerons à apporter notre soutien à la société civile, en consécration des principes et valeurs qui ont fondé notre projet de civilisation. En novembre de l'année prochaine, nous fêterons le vingtième anniversaire du Changement et de la Réforme, et nous saisirons cette occasion historique pour examiner avec encore plus de profondeur notre processus de développement dans tous les domaines et planifier l'avenir de nos générations futures. Ayant eu à réunir, à la suite du Changement, les partis politiques, les organisations nationales et les sensibilités intellectuelles en vue de mettre en place un pacte national commun dont les valeurs guident notre action et dont nous nous attachons aux principes, j'invite, aujourd'hui, les partis politiques, les organisations nationales et les sensibilités intellectuelles, après près de vingt ans de réalisations, d'acquis et de réussites, et dans le cadre des principes de la Constitution et des valeurs de la République, à approfondir la réflexion sur notre présent et les orientations pour l'avenir de notre pays et à nous présenter leurs points de vue et leurs suggestions, afin que nous nous en inspirions à l'occasion de la célébration du vingtième anniversaire du Changement. Nos choix sociaux se sont fondés sur la consécration des valeurs de solidarité, d'entraide et de soutien mutuel. Je me suis engagé depuis le Changement à être du côté des catégories faibles. La création du Fonds de Solidarité Nationale, du mécanisme de microcrédit et de nombreux autres programmes spécifiques illustrent ce choix afin que nous puissions assurer, à cette frange de notre peuple, les conditions d'une vie décente, tant il est vrai que la société solidaire et équilibrée est la société de la dignité et de la stabilité. L'une des caractéristiques marquantes de notre pays est l'existence d'une classe moyenne qui constitue la base même de cette société solidaire et équilibrée. Notre programme social est basé sur l'amélioration de la situation de cette classe moyenne et sa protection contre le dépérissement. C'est pour cela que nous uvrons continuellement à consolider son pouvoir d'achat et ses conditions de vie. Elle représente, en effet, un facteur de stabilité et un bouclier qui nous protège des soubresauts. Ces choix se sont renforcés de politiques sociales efficientes qui ont donné les meilleurs résultats en matière de santé, de couverture sociale, de logement, de solidarité nationale et de promotion de la famille et de la femme rurale. La stimulation du dialogue national, la consolidation de la société civile et la promotion du rôle des partis politiques ne peuvent se réaliser que dans le cadre d'une information libre et sincère, apte à la critique, à la rectification et au questionnement. Nous avons uvré, à travers une série d'initiatives et de réformes, à moderniser le paysage médiatique dans notre pays et à assurer les meilleures conditions de travail aux journalistes. Nous avons invité les professionnels de ce secteur à faire preuve de plus d'audace, à respecter l'éthique de la profession, à uvrer à consacrer la critique sincère et à gagner des positions plus avancées sur la scène médiatique régionale et extérieure, à l'heure de la mondialisation et de l'invasion des moyens de communication modernes. Nous invitons la presse et les médias publics et privés à être plus proches des préoccupations des citoyens et à exprimer leurs aspirations, dans le cadre du respect de l'éthique de la profession et des règles du dialogue responsable. Dans le but de consolider l'évolution de l'information audio-visuelle et de renforcer les aptitudes de notre pays à gagner le pari de la compétition dans ce domaine, nous annonçons, aujourd'hui, notre décision d'opérer une séparation entre la radio et la télévision et de créer la "Radio Tunisienne", sous forme d'organisme public à caractère industriel et commercial, regroupant l'ensemble des canaux radiophoniques publics centraux et régionaux, et offrant à chacun d'entre eux l'autonomie de gestion. Nous annonçons, également, la création, selon cette même formule, de la "Télévision Tunisienne", qui regroupera tous les canaux publics de télévision, chacun bénéficiant de l'autonomie financière et habilité à entreprendre les tâches de publicité, de production et d'activité commerciale. Nous avons décidé, dans le même temps, d'opérer une séparation totale entre l'Agence nationale de promotion du secteur audiovisuel et la Télévision Tunisienne, afin que l'Agence puisse se consacrer à la production et à sa promotion, avec l'adoption de contrats de programmes et d'objectifs spécifiques à chaque établissement. Nous ordonnons, d'autre part, d'assainir la situation financière de ces deux institutions, dans le cadre d'un programme pour leur restructuration, à mettre en uvre de manière progressive. Nous espérons que cette réforme structurelle offrira la possibilité de rehausser le niveau d'efficience de l'information audiovisuelle nationale, afin que celle-ci puisse occuper la place qui lui revient sur la scène régionale. Citoyennes, Citoyens, Le pari sur la jeunesse est de l'essence même de la construction de l'avenir du pays. La Tunisie du Changement est soucieuse d'éduquer les générations nouvelles sur le sens de l'attachement à la patrie, la défense de ses acquis et l'allégeance à la patrie et à elle seule, dans le cadre de l'attachement à son identité, à son authenticité et aux attributs de la personnalité tunisienne. Nous avons conféré à nos jeunes une place privilégiée dans nos choix, et avons pris, en leur faveur, les mesures et initiatives pouvant les préparer à affronter l'avenir, avec confiance, optimisme et ambition. Nous leur avons ouvert la voie de la participation à la vie publique et de la contribution à la définition des contours de l'avenir. Nous avons eu une oreille plus attentive à leurs préoccupations et renforcé le dialogue avec eux comme cela s'est passé en cours de la troisième consultation des jeunes, réalisée en 2005, et qui a abouti à des conclusions que nous avons ordonné de prendre en considération dans les programmes du XIe Plan de développement. Nous continuerons à consolider ces efforts et à les diversifier, à travers l'extension du champ des activités orientées vers les jeunes, dans les secteurs éducatif, culturel, social et de loisirs, de même que dans le domaine de la formation et de l'adaptation professionnelle qui recouvre désormais un grand nombre de qualifications et de compétences prometteuses qui lui offrent les plus larges opportunités d'emploi et d'initiative individuelle. Gagner l'enjeu de l'emploi reste, cependant, notre priorité absolue, au cours de cette étape, surtout que le nombre des demandeurs d'emploi atteindra un niveau sans précédent, puisqu'il devrait dépasser, selon les prévisions, le chiffre de 80.000 par an au cours des cinq prochaines années, avec, de surcroît, une nette augmentation du nombre des diplômés de l'enseignement supérieur, grâce au niveau élevé de rendement atteint par notre système éducatif, à tous les niveaux. Voilà pourquoi nous appelons l'ensemble des acteurs économiques, dans le secteur public comme dans le secteur privé, à uvrer davantage en vue d'orienter leurs efforts vers les activités à fort coefficient d'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur, telles que les services liés à la finance, à l'informatique, aux communications, aux entreprises et à la promotion des télé-services. Nous annonçons, également, dans ce même cadre, notre décision de fournir des terrains au Dinar symbolique, pour encourager le secteur privé à la création des centres de travail à distance; et d'allouer une subvention d'investissement égale à 20% du coût du projet, sur le Fonds de développement des communications. En vue d'améliorer l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur, nous ordonnons de mettre en place, sous la tutelle du ministère de l'Enseignement Supérieur, un programme de formation complémentaire en matière d'informatique et de langues, destiné aux diplômés, de toutes les spécialités et disciplines sans exception, et qui sera financé par le Fonds 21-21. Nous ordonnons, également, d'assurer une formation complémentaire aux diplômés de l'enseignement supérieur, en vue de les préparer à exercer des métiers de voisinage tels que l'encadrement, les activités de loisirs, de prise en charge et d'assistance aux personnes âgées, ainsi que les services de soutien scolaire aux élèves. Dans le but de former une nouvelle génération de jeunes promoteurs, et dans le cadre de l'intérêt que nous portons à l'orientation de nos jeunes, et tout particulièrement parmi les diplômés des universités, vers l'initiative privée, nous ordonnons, aujourd'hui, d'instituer un "stage d'initiation et d'adaptation à la création d'entreprise", à travers lequel nos entreprises auront à parrainer des jeunes souhaitant créer des projets individuels, et à les aider à se familiariser avec les milieux d'affaires et à s'initier à la gestion des entreprises, et ce, pour une durée maximale d'une année renouvelable une seule fois au cours de laquelle l'intéressé bénéficiera des mêmes avantages que ceux qui sont octroyés dans les stages d'initiation à la vie professionnelle. Citoyennes, Citoyens, Le pari que nous avons fait sur la femme tunisienne est au cur de notre projet de réforme, projet de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme, celui qui concilie entre les attributs de l'identité civilisationnelle et l'insertion dans la modernité et le progrès. Cet anniversaire coïncidant avec le cinquantenaire de la promulgation du Code du Statut Personnel, il y a là plus d'une signification, le Code du Statut Personnel ayant connu, en effet, au lendemain du Changement, une nouvelle naissance à travers sa confirmation, l'enrichissement de son texte par de nouvelles réformes et dispositions et son élargissement. La femme se doit d'être à la hauteur de la responsabilité civilisationnelle qui lui revient, en préservant ses acquis et en s'y attachant, en accomplissant les rôles qui lui sont dévolus au sein de la famille et dans la société, et en s'opposant aux courants réactionnaires et obscurantistes qui cherchent à anéantir ses acquis et à la ramener en arrière. Citoyennes, Citoyens, La Tunisie a réussi à accumuler, depuis le Changement, une multitude d'acquis et de réalisations dans les différents domaines qui ont largement contribué à améliorer le niveau de vie des citoyens et à assurer le bien-être à toutes les franges de la société. Ces réalisations confirment la pertinence des choix et des orientations que nous avons adoptés. Nous avons pu réaliser un taux de croissance positif qui a atteint 4,7% par an aux prix constants, tout au long des dix-neuf années écoulées, contre 2,4% durant la période précédente. C'est ce qui a permis de multiplier le revenu par tête par plus de quatre fois puisqu'il est prévu qu'il atteigne 4.063 dinars en 2006, contre 960 dinars en 1986. Nous avons, d'autre part, grâce à la poursuite de l'effort d'investissement, et aux nombreuses mesures et initiatives prises depuis le Changement, réalisé une hausse sans précédent du volume de l'investissement, qui atteindrait, selon les prévisions, 9.045 millions de Dinars, en 2006, contre 1.789 millions de Dinars, au début du Changement. Cette hausse s'est accompagnée d'une augmentation importante de la contribution du secteur privé dont la part a atteint cette année 56,9% du total des investissements. Notre pays, dont nous voulons faire un centre économique régional et international en matière de services, polarise désormais de nombreux investissements étrangers d'importance, pour la création de projets avancés, qui ne manqueront pas de modifier profondément la carte économique du pays. Le choix de la Tunisie pour implanter ces investissements est significatif de l'appréciation manifestée par les investisseurs à la stabilité politique et sociale qui caractérise le climat des affaires en Tunisie et qui a consolidé sa crédibilité dans son environnement extérieur. Nous nous attendons à ce que ces grands projets apportent une contribution efficace à la création d'emplois et au développement des activités économiques à haute valeur ajoutée, ce qui ne manquera pas de contribuer à la réalisation du bond qualitatif souhaité. Ces investissements contribueront également à l'accélération du rythme d'insertion de notre pays dans l'économie mondiale et à tirer profit des opportunités qui s'offrent dans de nombreux domaines. Convaincus de l'importance de l'exportation pour la réalisation de nos objectifs nationaux, et tout particulièrement pour renforcer les capacités en matière de création d'emploi, nous avons uvré à promouvoir nos capacités exportatrices, de sorte que le volume des exportations a atteint près de 50% du PIB, en 2006, contre 34% seulement, il y a deux décennies ; et cela concomitamment avec la diversification de la structure des exportations. Ces acquis se sont réalisés dans le cadre d'équilibres financiers sains, le déficit du budget de l'Etat ayant baissé pour se stabiliser au niveau de 2,5% au cours des dernières années, contre 5,5% avant le Changement, avec la maîtrise du déficit commercial qui est resté au niveau de 2,8% du PIB, en 2006. Nous avons également uvré à maîtriser le taux d'inflation et à le maintenir dans des limites minimales ; ce taux s'étant stabilisé, cette année, au niveau de 2,9% grâce à une politique financière prudente et active et à une politique souple en matière de change. Citoyennes, Citoyens, L'un des fondements de la construction de l'économie nouvelle réside dans la mise en place d'une infrastructure moderne, compatible avec nos aspirations à accéder au rang des pays les plus développés. Aussi avons-nous accordé, à ce secteur, une place stratégique dans notre Programme pour la Tunisie de demain que nous avons déjà commencé à mettre en uvre. La période du XIe Plan de développement sera une étape décisive dans la réalisation du bond qualitatif souhaité dans ce domaine. Ayant déjà ordonné d'entreprendre les études nécessaires à l'établissement d'un plan à long terme pour la construction d'un réseau moderne et cohérent d'autoroutes et de voies rapides, englobant les régions côtières et les régions intérieures de l'ouest du pays avec l'établissement de connexion entre ces réseaux, ainsi que l'élaboration des plans directeurs appropriés pour assurer la fluidité de la circulation et la réalisation d'un réseau d'espaces logistiques multi-usages, nous ordonnons, aujourd'hui, d'engager un premier groupe de projets, à inclure dans le XIe Plan pour réaliser ce programme qui comporteront, entre autres composantes, la réhabilitation de 1.251 kilomètres de routes classées, la consolidation de 1.332 autres kilomètres de ces mêmes routes, la construction de 27 ponts et la modernisation d'un certain nombre de routes structurantes inter-urbaines, la programmation de déviations dans onze villes, et l'aménagement des voiries des villes, sur une distance totale de 250 kilomètres. Nous ordonnons, également, à côté de la réalisation du tronçon d'autoroute du Nord-Ouest, reliant Oued Zarga et Bousalem, d'aménager deux bretelles en direction de Béjà et de Jendouba, ceci en plus du démarrage de la réalisation de l'autoroute du Sud, qui reliera, par tranches successives, Sfax à Ras Jedir, et de la construction d'une bretelle qui permettra de relier sa partie nord à la ville de Kairouan et de faciliter la liaison avec certains gouvernorats du Centre du pays. Ce Plan sera marqué par un ensemble de grands projets destinés à promouvoir la circulation dans les centres urbains et, en premier lieu, dans la capitale, à travers le développement accru du transport collectif, en général, et du transport ferroviaire urbain, en particulier. Cette dynamique, dont nous espérons qu'elle donnera une nouvelle impulsion à l'économie nationale, sera renforcée par la réalisation des projets avancés que nous avions ordonné d'engager dans le domaine de la communication électronique, de l'informatique, de la téléphonie fixe et mobile et de l'Internet à haut débit. Citoyennes, Citoyens, Nous avions annoncé, à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'Indépendance, un ensemble de mesures destinées à promouvoir le système fiscal, à le moderniser et à réduire les taux d'imposition, indépendamment de notre décision de promulguer une amnistie fiscale qui a trouvé le meilleur écho auprès des contribuables, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises. En confirmation de cette orientation, nous proclamons notre décision de réduire, dans le cadre de la Loi de Finances pour le prochain exercice, le taux des intérêts de retard et des pénalités de contrôle, et de les maintenir dans des niveaux compatibles avec le taux d'intérêt adopté dans les secteurs économiques, afin de contribuer à alléger le fardeau des contribuables, sans affecter les droits de l'Etat. Nous avons, également, ordonné d'inclure de nouvelles mesures dans la Loi de Finances pour simplifier les modes de paiement de l'impôt et renforcer davantage les droits des contribuables, à travers l'obligation qui sera faite à l'Administration de répondre par écrit à toute contestation des conclusions du redressement fiscal, de justifier ses observations et de faire preuve d'un surcroît d'objectivité et de transparence dans l'application de l'impôt. D'autre part et dans le cadre de l'harmonisation progressive des droits et taxes à l'importation avec ceux en vigueur chez nos partenaires étrangers, nous ordonnons, aujourd'hui, de réduire les taux excessifs des redevances appliquées à certains types d'automobiles. Nous ordonnons, également, d'appliquer des taux préférentiels lors du remplacement des voitures de taxis et louages. Nous sommes confiants que ces décisions et les mesures qui les ont précédées renforceront la confiance et consacreront la réconciliation avec l'impôt. Les milieux mondiaux spécialisés et les structures internationales ont témoigné de la bonne utilisation par notre pays des fonds publics, des programmes et des projets. La Tunisie a ainsi occupé une place honorable pour ce qui concerne sa politique en matière de dépenses publiques, occupant le troisième rang mondial, sur un total de 125 pays, au niveau de l'indice de la bonne utilisation des fonds publics. Citoyennes, Citoyens, Ces acquis ne se seraient pas réalisés sans l'élan réformateur qui a touché tous les domaines et qui s'est poursuivi depuis le Changement, dans le but de restaurer la stabilité du cadre général de l'économie et ses équilibres financiers, de dynamiser les mécanismes du marché et de libéraliser les transactions et les mécanismes de l'économie, à côté d'une politique sociale qui a permis de réaliser la stabilité et d'élever les relations entre les partenaires sociaux, à un niveau civilisationnel appréciable à travers la politique de négociation et les conventions triennales. Nos organisations nationales au premier rang desquelles l'Union Générale Tunisienne du Travail, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, et l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche, ont contribué à la réussite de ces politiques, en témoignant d'une conscience profonde des défis et en privilégiant l'intérêt supérieur de la nation. Je saisis cette occasion pour leur adresser mes salutations et leur exprimer ma considération pour leurs rôles et les efforts qu'elles accomplissent. Notre action de développement s'est renforcée par notre choix en faveur de l'ouverture sur l'extérieur, qui s'est manifesté à travers le développement du partenariat avec l'Union Européenne et les accords de libre-échange signés avec nombre d'autres pays méditerranéens et européens, ainsi que l'adoption d'un ensemble de programmes visant à consolider la compétitivité de l'économie et à améliorer ses performances. Le rythme de croissance s'est renforcé à travers la réalisation d'un taux moyen de croissance du PIB de 5,3% par an depuis le début de la mise en uvre du "Programme pour la Tunisie de demain", en dépit d'une conjoncture mondiale inadéquate, due à la hausse continue, depuis 2004, des prix du pétrole et de certains produits de base; en plus de la concurrence plus vive sur les marchés extérieurs. Nous avons pu, de la sorte, réduire d'une année à l'autre, le taux de l'endettement extérieur, qui a atteint 49,1% du PIB en 2006, contre 54,6% en 2004, grâce aux efforts déployés au niveau de la gestion de la dette extérieure, et à notre décision de rembourser prématurément certaines dettes coûteuses. Nos efforts se sont poursuivis pour construire une économie apte à se rénover, et cela à travers l'instauration d'un ensemble d'incitations et d'encouragements destinés à soutenir les secteurs porteurs et innovants, et à stimuler la création et l'insertion dans les réseaux mondiaux de la production et de la commercialisation. Des études sectorielles ont ainsi été réalisées en vue d'explorer les domaines porteurs, en même temps que se poursuivait le Programme de modernisation et de promotion du système d'éducation, de formation, d'enseignement supérieur et de recherche scientifique, à travers des réformes qui en ont amélioré les rendements et les résultats ainsi que la qualité de la formation. Nous ne sommes pas loin, en cette étape, d'atteindre les indices mondiaux les plus élevés. Nous nous emploierons à promouvoir davantage le climat des affaires et le système d'encouragement à l'investissement, en améliorant le cadre juridique en vue de conformer notre système aux systèmes en vigueur au niveau de l'Union Européenne et dans les pays les plus évolués, en général. Nous continuerons, également, à uvrer au rapprochement entre le système appliqué aux entreprises totalement exportatrices et le système qui régit les entreprises orientées vers le marché intérieur. Dans notre discours à l'occasion de la célébration de la Fête du Travail, nous avions annoncé notre décision de faciliter la cession des entreprises à des tiers, lorsque cette cession est nécessaire pour sauvegarder l'entreprise et garantir sa continuité et sa prospérité. Dans le cadre de la mise en uvre de cette décision, nous ordonnons d'inclure, dans la Loi de Finances de cette année, des mesures pratiques permettant aux entreprises objet de ladite cession, de continuer à bénéficier des avantages qui leur ont été accordés en vertu du Code des investissements, jusqu'à la fin de la période fixée pour ces avantages. Nous ordonnons, également, d'exonérer l'opération de cession de la taxe, à condition de maintenir l'activité de l'entreprise en vue de préserver les postes d'emploi. Nous avons élargi ces avantages pour qu'ils puissent couvrir aussi bien les opérations de cession ou de reprise d'entreprises pour cause de difficultés économiques que les opérations de transmission d'entreprises par voie d'héritage ou de legs ou les cas dans lesquels le propriétaire de l'entreprise décide de se retirer pour cause d'incapacité ou de retraite. Avec ces nouvelles procédures, notre système de soutien aux entreprises se trouve parachevé en englobant toutes les étapes de la création, du développement et du sauvetage de l'entreprise. Nous annonçons, en outre, aujourd'hui, notre décision d'adopter un programme exécutif cohérent à réaliser par étapes, et permettant d'atteindre un degré élevé de libéralisation financière extérieure, dans le sens de la convertibilité totale du Dinar. Dans le cadre de ce programme, nous donnerons une importance particulière à une plus grande libéralisation courante du Dinar, en facilitant davantage les activités de l'entreprise dans ses transactions avec l'extérieur, en réexaminant le système des allocations de voyage d'affaires, et en le simplifiant en relevant les droits de transfert, et en faisant progressivement évoluer l'allocation de voyage d'affaires pour l'exportation jusqu'à sa libération totale au profit des entreprises exportatrices qui prennent en charge le financement de ces dépenses, au moyen de leurs comptes professionnels en devises. Nous annonçons, en outre, notre décision de majorer les droits de transfert au titre des dépenses personnelles pour motifs d'études, de soins à l'étranger et de tourisme. Dans ce cadre, nous ordonnons de porter de 2.000 à 4.000 Dinars l'allocation touristique, et d'accorder les droits de transfert à ce titre, sur la base d'une seule année. L'un des corollaires de la libéralisation financière extérieure réside dans l'élimination des restrictions sur les opérations de capitaux, compte tenu de l'impact positif que cela peut avoir sur le développement de l'investissement extérieur, la mobilisation de ressources extérieures et l'insertion dans le marché financier. Nous avons adopté dans ce domaine une démarche pondérée, pouvant à la fois permettre d'atteindre les résultats escomptés, et de se protéger contre les risques éventuels. A cet égard, nous annonçons notre décision d'appliquer le principe de liberté de mobilisation des ressources extérieures, aux entreprises cotées en Bourse, et de relever les plafonds annuels accordés au titre de l'investissement à l'étranger, en vue de promouvoir leurs exportations et de renforcer leur position sur les marchés extérieurs. Nous nous emploierons à améliorer les conditions de l'investissement extérieur et à promouvoir les mécanismes de financement des entreprises non résidentes établies dans notre pays, afin d'améliorer l'attractivité de la place économique tunisienne. Dans le cadre de la mise en uvre de notre décision d'élargir la possibilité d'ouverture de comptes en devises, nous ordonnons de créer des comptes d'allocation touristique en Dinar convertible, outre les comptes de prestataires de services au profit des personnes physiques prestataires de services à l'étranger, et d'accorder aux entreprises tunisiennes auxquelles ont été attribués des marchés à l'étranger, la liberté d'ouvrir des comptes en devises locales, pour la réalisation de ces marchés. Nous annonçons, en outre, notre décision de promulguer une amnistie en matière de change et de permettre aux résidents qui disposent de devises, de régulariser leur situation et d'ouvrir des comptes en Dinars convertibles. Parallèlement à ces mesures, nous ordonnons, aujourd'hui, de procéder à la révision de la législation des changes, sur la base de la liberté comme principe et de l'autorisation préalable comme exception, en matière de transactions financières avec l'extérieur. Citoyennes, Citoyens, Nous nous sommes attachés, dans le cadre de notre programme électoral, à promouvoir le secteur de l'agriculture et de la pêche et à améliorer sa productivité, notre objectif en cela étant d'améliorer le revenu de l'agriculteur et les conditions de vie dans les zones rurales, et de renforcer la place de ce secteur dans le processus de développement intégral. Nous avons ordonné de moderniser et de mettre à niveau les structures de production et d'établir des plans permettant de protéger les éco-systèmes et les terres agricoles. Nous avons également uvré à améliorer encore plus la compétitivité de nos produits agricoles, ainsi que la qualité et la salubrité de ces produits, afin qu'ils puissent affronter la concurrence aussi bien au niveau mondial qu'au niveau national. L'on doit se féliciter, en l'occurrence, des résultats enregistrés au niveau de la balance commerciale alimentaire au cours des deux années 2004 et 2005, qui se sont soldées par un excédent. Nous espérons enregistrer, cette année, un résultat similaire; ce qui constitue une réalisation que l'agriculture tunisienne n'est jamais parvenue à atteindre depuis plus de trente ans. Compte tenu de la propagation, à l'échelle mondiale, des maladies animales au cours de la période récente et eu égard à l'importance de l'observation et du diagnostic précoce des maladies animales, nous ordonnons de créer un centre national de vigilance en matière de santé animale, chargé de la veille vétérinaire et du suivi épidémiologique des maladies animales, pour prévenir leur passage dans notre pays. Citoyennes, Citoyens, Nous avons toujours considéré la culture comme un appui à notre projet civilisationnel, un rempart protégeant notre identité nationale, et un pont pour promouvoir le dialogue équilibré entre les civilisations et les religions, dans le cadre de la foi profonde que nous avons dans la diversité culturelle, l'ouverture sur autrui, l'adhésion lucide aux évolutions de notre temps et l'inscription dans le mouvement de la modernité. Nous avons considéré le droit à la culture comme une partie intégrante des droits de l'homme. Nous avons mis en place des lois pilotes pour la protection de la propriété intellectuelle, et entouré de notre sollicitude et nos encouragements les créateurs. Nous sommes satisfaits de leur présence dans les instances régionales et internationales, et fiers du bon accueil et de la considération que rencontrent leur production, tout particulièrement dans les domaines du théâtre, du cinéma et des arts plastiques. Dans le cadre de nos orientations en faveur du renforcement du rayonnement culturel de notre pays, nous ordonnons de commencer la préparation du programme "Kairouan, capitale de la culture islamique, pour l'année 2009". Nos efforts se poursuivent, par ailleurs, pour ouvrir des perspectives plus larges devant notre industrie culturelle, et nous avons ordonné d'établir deux programmes s'étendant sur la période du prochain Plan de développement, pour promouvoir l'industrie cinématographique et l'industrie du livre. Nous ordonnons, d'un autre côté, de proclamer l'année 2008, année nationale de la traduction, pour renforcer l'ouverture de notre pays sur les cultures étrangères et consolider les relations de dialogue et de complémentarité entre ces cultures et notre culture nationale. Citoyennes, Citoyens, Les réussites et les réalisations que notre politique extérieure a enregistrées, depuis le Changement, témoignent de la pertinence de notre approche et de nos choix; elles ont aussi amélioré notre aptitude à accompagner les mutations mondiales et renforcé notre présence active au sein des instances internationales et notre contribution au service de la sécurité, de la paix, de la coopération et de la solidarité dans le monde. Dans le cadre de nos constantes fondamentales, nous tenons à réaffirmer, en cette occasion, notre attachement à déployer davantage d'efforts et à renforcer le rythme de la concertation et de la coordination pour stimuler le processus maghrébin que nous considérons comme un choix stratégique pour nos peuples. Nous sommes également attachés à sauvegarder l'unité des rangs arabes, dans le cadre de relations fondées sur la fraternité, la coopération et le respect mutuel. Nous avons uvré à promouvoir l'action arabe commune et à accélérer le processus de progrès, de modernisation et de développement, conformément aux résolutions adoptées lors du Sommet de Tunis en 2004. Nous uvrons également de manière continue à consolider la complémentarité économique au niveau du monde arabe, et tout particulièrement à travers l'Accord sur la grande zone arabe de libre échange. A l'heure où notre communauté arabe se trouve confrontée à des défis majeurs, nous réaffirmons l'impératif de conjuguer les efforts pour trouver une solution à la situation de dégradation élevée qui prévaut en Irak, et l'accélération de la reconstruction au Liban, pour que notre région arabe puisse recouvrer l'intégralité de ses capacités en tant qu'espace civilisationnel actif et rayonnant sur l'humanité tout entière. Nous nous préoccupons, compte tenu de la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires arabes et de créer un Etat palestinien indépendant, d'apporter notre soutien aux efforts arabes et internationaux en vue de trouver une solution juste, globale et durable au problème palestinien, permettant de réaliser la sécurité et la stabilité pour l'ensemble des peuples de la région. La Tunisie continue, parallèlement, d'assumer son rôle dans la consolidation de la sécurité et de la paix sur notre continent africain, à travers sa participation aux forces internationales de maintien de la paix. Nous sommes satisfaits de l'évolution positive de nos relations bilatérales avec les pays africains frères, et du développement appréciable des échanges commerciaux et de la coopération technique avec eux. Nous rendons hommage, à ce sujet, à la Banque Africaine de Développement pour son rôle positif en la matière. Les relations de notre pays avec l'Union Européenne revêtent une importance particulière. Nous uvrons de notre côté en permanence à les promouvoir et à les enrichir, de manière à assurer la mise en place d'un partenariat solidaire avec cet espace, basé sur le respect mutuel, le dialogue et la concertation. Nous espérons que ce partenariat pourra être encore consolidé, particulièrement au niveau de l'investissement et du développement de la participation tunisienne aux programmes scientifiques et technologiques européens. C'est dans ce même cadre que nous uvrons, en collaboration avec les pays euro-méditerranéens, à impulser le processus de Barcelone, qui a effectivement besoin d'une nouvelle dynamique. Notre pays est également lié par des relations fort anciennes avec les pays d'Amérique et d'Asie. Il uvre à hisser ces relations au rang d'un véritable partenariat, en valorisant pour cela la bonne réputation dont il jouit auprès de ces pays et en prospectant les opportunités qui s'offrent à la coopération et au partenariat. Au niveau des Nations Unies, la Tunisie a constamment uvré à consacrer les valeurs de droit, de justice et de respect de la légalité internationale, et à renforcer les liens de coopération et de solidarité entre les nations et les peuples, et le dialogue entre les cultures, les civilisations et les religions. C'est dans ce cadre qu'elle a présenté un ensemble de propositions qui ont rencontré le soutien et la considération de la part de la communauté internationale, telles que la tenue du Sommet mondial sur la Société de l'Information, et l'appel en faveur de l'adoption d'un Code de conduite engageant toutes les parties, pour combattre le terrorisme. L'élection de la Tunisie comme membre du Conseil des droits de l'homme, et sa réélection pour la troisième fois, en tant que membre de la Commission des droits de l'homme ainsi que son élection à la présidence du Conseil économique et social pour l'année 2006, ont constitué une nouvelle reconnaissance internationale de la place éminente des droits de l'homme dans notre pays et des réalisations importantes qu'il a accomplies dans ce domaine. Cette image resplendissante que notre pays a réussi à asseoir sur les différentes scènes internationales, est source de fierté et d'orgueil pour notre peuple. La Tunisie exhorte ses fils et ses filles établis à l'étranger, à uvrer davantage en vue de préserver cette image lumineuse et de la défendre, dans tous les milieux. Elle les exhorte, également, à renforcer leur participation à la stimulation du processus de développement de leur patrie. Nous réitérons, à cet égard, nos appels aux structures et instances concernées par les Tunisiens à l'étranger, pour renforcer leur action en faveur de nos compatriotes installés à l'étranger et suivre de près leurs situations, de manière à illustrer l'attention particulière que nous leur portons. Citoyennes, Citoyens, Le monde évolue et progresse en permanence dans tous les domaines et à une vitesse vertigineuse. Il n'est, pour nous, nulle autre manière d'accompagner ces évolutions et de tirer avantage des changements qui se produisent que de bien exploiter le facteur temps, de travailler mieux et plus, afin de nous doter de la capacité de poursuivre notre action en faveur de la Tunisie et pour son prestige ainsi que pour stimuler son processus de développement et renforcer son rayonnement et afin aussi de la préparer à occuper, de manière durable, la place dont elle est digne dans la compétition mondiale pour réaliser le progrès et l'invulnérabilité. Un tel objectif n'est point hors de portée des Tunisiennes et des Tunisiens. Merci de votre attention.