Après le Tchad, la Mauritanie, le Ghana et Mali pour ne citer que les plus récents des pays africains à avoir découvert du pétrole -, le Niger vient à son tour de découvrir une réserve de plus de 300 millions de barils dans la région d'Agadez, au nord du pays, rapporte l'agence Panapress. C'est en tout cas ce qu'a déclaré la semaine dernière le ministre nigérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar, alors en visite au Sénégal. Et contrairement à d'autres -contexte mondial de forte demande en énergie oblige-, le début de l'exploitation de ce gisement ne va pas tarder. D'ailleurs, M. Ben Omar indique que le Niger a déjà signé un contrat de partage de production avec une société chinoise "China national oil and gaz development and exploration corporation" (CNODC) qui va permettre au pays de produire du pétrole, avec à la clé une manne de 127 milliards de FCFA qui vont rentrer dans les caisses de l'Etat nigérien, et ce seulement trois mois après la signature du contrat le 2 juin 2008.
Le ministre a également précisé que ledit contrat prévoit la construction d'une raffinerie et d'un oléoduc de près de 2000 km jusqu'au port de Cotonou, au Bénin. Sachant que la société CNODC s'est engagée à produire environ 20.000 barils de pétrole par jour, alors que la consommation du Niger n'est que de 7.000 barils/jour, ce qui signifie que le reliquat sera destiné à l'exportation.
Mais responsable nigérien est encore plus optimiste, puisqu'il a annoncé qu'en 2014, les réserves pétrolières seront multipliées par deux pour se situer à plus de 650 millions de barils.
A l'instar de la Guinée-Conakry, dont le sous-sol est considérée comme un scandale géologique, M. Ben Omar estime que le Niger est 'est un scandale minier, car nous n'avons pas trouvé seulement de l'uranium, mais aussi de l'or, du manganèse, du phosphate, du charbon, (etc.", rapporte notre confrère ; voire du gaz (10 milliards de M3 de gaz ont été récemment découverts dans le Centre-ouest du pays, dans la région d'Agadem.