Inutile de dire que le groupe bancaire marocain, en l'occurrence Attijariwafa bank, poursuit son expansion en Afrique subsaharienne. En effet, on ne compte plus le nombre banques acquises par ou à participation d'Attijariwafa bank dans les pays du sud du continent. La dernière en date à entrer dans le giron de l'ogre chérifien, la Banque internationale pour le Mali 'BIM'' pour la somme rondelette de plus de 60 millions d'euros. Ainsi, en collaboration avec ses actionnaires de référence (ONA, SNI), Attijariwafa bank remporte l'appel d'offres lancé le 20 avril 2008 par les autorités financières maliennes pour la privatisation de la Banque internationale pour le Mali (BIM SA).
Désormais, et suite à la notification d'adjudication du ministère malien des Finances, Attijariwafa bank contrôle la deuxième banque du Mali à hauteur de 51% ; les fonds propres et le PNB (produit net bancaire) de la BIM se sont élevés, à fin décembre 2007 à 13.794 millions de FCFA et à 14.633 millions de FCFA respectivement.
Du côté du ministère malien des Finances, il s'agit-là de l'une des plus grosses opérations de privatisation que l'Etat malien ait enregistrée, qui d'ailleurs, malgré cette cession, reste le deuxième actionnaire de la BIM avec 10,5% des actions, les 38,5% restants étant détenus par des Maliens de l'extérieur et des opérateurs économiques de la place.
La nouvelle acquisition du groupe Attijariwafa bank au Mali, l'un des pays les plus attractifs de la région UEMOA (Union économique et monétaire de l'Ouest africain) en termes de potentiel de développement des activités bancaires et d'opportunités d'investissements en Afrique de l'Ouest, vient conforter la position du groupe bancaire marocain aussi bien en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique du Nord.
Et ce n'est sans doute pas fini, selon des sources bien informées, le groupe bancaire marocain ambitionne de se placer au premier rang des banques de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et pour ce faire le groupe reste à l'affût de toutes les opportunités qui peuvent se présenter en termes de croissance externe.
Il faut dire que le groupe Attijariwafa bank essaie de mettre tous les atouts de son côté pour le déploiement de son projet à l'international. C'est ainsi qu'il a mis en uvre des programmes de développement ambitieux pour la totalité de ses filiales en Afrique afin de les hisser aux standards de sa Banque marocaine. Le plan de développement «Intilaq» pour son antenne tunisienne et après avoir achevé son assainissement prouve que le groupe bancaire chérifien a de grosses ambitions de jouer dans la cours des grands. T.B.