On y est depuis 1976 et pourtant la plupart de nos professionnels ne le connaissent pas ou plutôt peu ou mal. Il s'agit du Système généralisé des Préférences américain : le fameux SGP. Ce règlement, qui consiste à exonérer un certain nombre de produits à l'exportation aux Etats-Unis, soit près de 3.400 produits tunisiens, offre aux exportateurs l'opportunité de s'implanter sur le marché américain en ne s'acquittant d'aucune taxe douanière. C'est Marideth Sandler, Directrice du Programme SGP au ministère américain du Commerce qui, lundi 27 octobre, a présenté un exposé sur le SGP, lors d'un séminaire organisé pour l'occasion, au CEPEX, devant un parterre d'hommes d'affaires intéressés par cette formule qui permet d'exporter aux moindres frais à condition qu'ils en maîtrisent l'utilisation. Dans son allocution d'ouverture du séminaire, Youssef Néji, PDG du CEPEX, a insisté sur le fait que les relations commerciales tuniso-américaines restent limitées par rapport aux ambitions affichées par les deux pays et a appelé à les développer encore plus. Les USA sont le 13ème client et le 8ème fournisseur de la Tunisie. En 2007, la Tunisie a importé pour 722 millions de $ des States et y a exporté pour juste 214 millions de $. En 2007, la Tunisie a perdu 30 millions de $ destinés aux frais douaniers qui auraient pu être économisés si nos exportateurs avaient appelé à l'application du SGP. Parmi les produits non éligibles au SGP, les produits agricoles qui n'en bénéficient que dans le cadre d'un quota et les produits textiles et chaussures qui en sont exclus. Son Excellence Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, présent au séminaire, a pour sa part exprimé le vu de son pays de développer encore plus les relations commerciales avec la Tunisie grâce au SGP et ce d'autant plus qu'un «Accord de libre échange entre les deux pays ne se fera pas dans un proche avenir», a-t-il précisé. Il a profité de l'occasion pour assurer les hommes d'affaires tunisiens intéressés par l'exportation aux Etats-Unis de tout le soutien de l'ambassade et de la Chambre tuniso-américaine de Commerce (TACC). Nous y reviendrons A.B.A.