Votre pharmacien messieurs et Mesdames, rappelons-le, est autorisé depuis mai dernier à procéder à la substitution d'une spécialité pharmaceutique prescrite par une autre spécialité ayant la même forme pharmaceutique et la même composition qualitative et quantitative en principes actifs. Voir notre article : Votre pharmacien autorisé à substituer les médicaments La question de la substitution et surtout la grande problématique des médicaments génériques est en vogue ces derniers temps, avec l'arrivée du nouveau régime de l'assurance maladie, souvent désigné par «CNAM», quoi que c'est le nom de l'organisme et non pas du régime (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie). L'arrêté du ministre de la Santé publique du 18 novembre 2008 est venu fixer les modalités pratiques de la substitution. Selon cet arrêté, le pharmacien qui procède à la substitution d'une spécialité pharmaceutique prescrite par une autre spécialité pharmaceutique doit respecter les conditions prévues par la législation en vigueur relative à la substitution. Par ailleurs, avant de procéder à la substitution, votre pharmacien doit -d'après les termes de cet arrêté- vous informer au préalable que la spécialité pharmaceutique proposée pour la substitution est équivalente à la spécialité pharmaceutique prescrite sur le plan thérapeutique et qu'elle présente un avantage économique. L'arrêté stipule également que lorsque le pharmacien délivre par substitution à la spécialité prescrite une spécialité du même groupe générique, il doit inscrire de manière manuscrite sur l'ordonnance médicale le nom de la spécialité délivrée, sa forme pharmaceutique et y opposer sa signature, le cachet de la pharmacie et la date de la délivrance. Le pharmacien doit dans ce sens, se référer à la liste des groupes génériques pour substituer à la spécialité pharmaceutique prescrite l'une des spécialités appartenant au même groupe générique. L'arrêté précise enfin qu'au sein d'un groupe générique, les spécialités sont substituables les unes aux autres : spécialités de références et spécialités génériques entre elles. De passage devant quelques pharmacies du Grand Tunis la dernière période, nous avons remarqué qu'il y avait de longues files d'attente et que pour passer d'un client à un autre, le pharmacien mettait un considérable bout de temps ! En interrogeant l'un des clients quittant la pharmacie après un bon quart d'heure (ou peut-être un peu plus) de discussion avec le pharmacien, le monsieur, qui semblait très gêné, nous dit avec un ton énervé «c'était le temps de vérifier sur l'ordinateur les noms des médicaments qui vont être substitué à ceux prescrits, puis les noter sur l'ordonnance, et surtout me convaincre -face à mon refus- que les médicaments génériques sont équivalents à ceux que je suis habitué à prendre» ! Nous y reviendrons !