Selon l'ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, M. Chris O'connor, la Grande Bretagne va uvrer à diversifier son partenariat avec la Tunisie axé jusque là sur l'énergie. Le diplomate, qui a organisé, vendredi 9 octobre, à sa résidence à la Marsa, un petit déjeuner de presse sur l'évolution de la coopération tuniso-britannique, a ajouté que son pays entend explorer d'abord le partenariat dans le domaine des finances, et dans une seconde phase la formation et l'éducation. S'agissant des finances, il est à rappeler que M. Philippe Gautier, spécialiste financier de l'UK Trade & Investment (UKTI), agence gouvernementale britannique de développement du commerce extérieur et de l'investissement a effectué du 5 au 9 octobre 2009 une mission en Tunisie. Le rôle de M. Gautier, qui a pris part à ce petit déjeuner de presse, consiste, essentiellement, à renforcer la stratégie britannique de commercialisation à l'international. L'expert de l'UKTI a eu des entretiens avec les responsables des institutions financières tunisiennes, dont le gouverneur de la Banque centrale, sur les moyens de développer le partenariat avec la City of London. Pour M. Gautier, il s'agit de développer en Tunisie deux produits : les métiers de la finance et les émissions climatiques. En outre, M. Gautier a indiqué que la finance islamique peut constituer une niche de partenariat. En Grande Bretagne, toutes les banques ont un département spécialisé dans la finance islamique. Le savoir-faire acquis par la City de Londres peut être transféré en Tunisie. L'objectif recherché est d'offrir plus de choix aux clients. Au nombre des autres créneaux, l'expert britannique a cité la filière des assurances et la formation professionnelle dans les métiers de la finance où il a relevé «un grand appétit» en Tunisie. La délocalisation d'institutions universitaires britanniques en Tunisie et le partenariat public/privé (PPP) sont retenus, également, par l'expert comme une opportunité à développer en Tunisie. S'agissant des émissions climatiques, l'expert a fait remarquer qu'il s'agit là d'un filon à rentabiliser. Ce marché, déjà très développé en Europe, a un bel avenir devant lui pour peu que les Etats-Unis s'engagent à y adhérer à l'occasion du sommet de Copenhague sur l'environnement, prévu pour décembre prochain. Il a tenu à préciser que la Tunisie souffre d'un déficit d'image. Ce marché, qui engrange de moult opportunités d'investissement pour les banques britanniques, demeure encore méconnu. D'où l'enjeu d'un surcroît de promotion. Parmi les atouts dont jouit la Tunisie, M. Gautier a cité la promulgation, l'été dernier, d'une loi fort incitative à l'investissement étranger. Il s'agit de la loi des services aux non-résidents. Cette nouvelle réglementation va favoriser une plus grande ouverture du marché local qui sera perceptible à travers une totale convertibilité du dinar et la fusion entre l'off shore et l'on shore. Autant d'atouts, selon l'expert, qui devraient, objectivement, encourager les banques britanniques à renforcer leur présence en Tunisie.