Vendredi 09 octobre, M. Chris O'Connor, ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, réunissait un petit déjeuner de presse. Outre «l'outline» traditionnel sur les relations économiques entre les deux pays, un sujet d'intérêt financier important et de toute actualité était à l'ordre du jour. La Tunisie avait autorisé, dés le mois d'août dernier, un compartiment d'opérations boursières et financières au bénéfice des non résidents et la place de Londres, précisément «UK Trade & Investment», l'agence gouvernementale des affaires économiques et financières, avait précipité Philippe Gautier (Interview), son expert off-shore attitré en «wayfarer». Une coopération ciblée Les Anglais ont le courage de leurs idées. Ils n'entretiennent pas avec notre pays un volume de relations économiques à hauteur de notre potentiel commun. On le leur fait remarquer et ils ont l'honnêteté d'en convenir. Mais ils nous font observer que là où ils interviennent cela se termine par une succes story. Evidemment il y a «British Gaz» et Lee Cooper. Alors ils se réservent le droit de coopérer dans des domaines ciblés, là où il est possible de faire de grandes enjambées. M. Chris O'connor le disait en substance. Cela risque de mettre du temps pour passer à la vitesse supérieure ? Non, estime-t-il car les éclaireurs qui se rendent dans notre pays sont des personnages importants du Royaume et cela est prometteur. Esquive de diplomate ou constat réaliste ? Il y a de la courtoisie diplomatique et du vrai, également. Coup sur coup, nous avons reçu la visite du président du CBI, le patronat anglais, suivie de celle du président de British Expertise, les bureaux d'études anglais, puis celle du Lord Mayor qui cumule la fonction de maire de la capitale anglaise et de président de London Stock Exchange, la bourse londonienne et au mois de mai dernier de son altesse sérénissime le Prince Andrew, représentant du Royaume pour le commerce et l'investissement. Lors de ses entretiens avec le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi, l'illustre hôte anglais avait notamment exploré les possibilités de coopération financière et avait pris l'engagement d'uvrer à concrétiser des rapports de coopération en ce domaine.