Crise financière et économique. Capitalisme 'aux abois''. Chômage. Environnement. Dysfonctionnements du système actuel de coopération internationale En somme, des problèmes plus qu'urgents et des risques qui menacent le quotidien et l'avenir des sociétés. Ce sont là des sujets sur lesquels plus de 2.500 leaders issus du monde des affaires, de la politique, de la société civile, du milieu universitaire débattront cinq jours durant (du 27 au 31 janvier 2010) à Davos, station suisse, réunis dans le cadre de la réunion annuelle de World Economic Forum (ou Forum économique mondial). Plus précisément, ce sont 1.400 dirigeants des plus grandes sociétés de la planète (la plupart étant des membres du Forum) qui sont attendus à Davos ; sachant que les 1.000 premières entreprises mondiales opérant dans tous les secteurs économiques y seront également représentées. Sans oublier la présence annoncée de plus de 30 chefs d'Etat ou de gouvernement, soixante-dix ministres, une centaine de dirigeants ou hauts responsables d'organisations internationales et d'ONG, 200 universitaires renommés et plus de 200 leaders des médias A noter que c'est le président français, Nicolas Sarkozy, qui a prononcé le discours d'ouverture. Et les autres personnalités attendues à ce rendez-vous sont, entre autres, Lee Myung-Bak, président de la République de Corée et président du sommet du G20 en 2010, Li Keqiang, vice-Premier ministre exécutif du Conseil d'Etat de la Chine, Stephen J. Harper, Premier ministre canadien et président du sommet du G8 en 2010, Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud, ainsi que le roi Abdallah II de Jordanie. Thème de cette année : "Améliorer l'état de la planète : repenser, remodeler, reconstruire", et ce au travers d'une centaine de séances de travail. Déjà par temps d'embellie économique et financière, le Forum économique de Davos n'a jamais échappé aux critiques des 'anticapitalistes'', alors que dire aujourd'hui où l'état du monde est loin d'être enviable. C'est donc en tenant compte de cette réalité que le fondateur et président du WEF, Klaus Schwab, a déclaré dernièrement à Genève, lors d'une conférence de presse, que 'la coopération internationale entre tous les participants s'inscrit au cur de la mission du Forum qui est d'améliorer l'état du monde". A l'occasion de la crise mondiale, le capitalisme a été mis à mal, d'où l'appel de certaines voix, pourtant rompues au dogme de ce courant économique, à une refondation du capitalisme. D'ailleurs, M. Schwab va dans cet ordre d'idées en indiquant que "nous devons repenser nos valeurs. Nous cohabitons dans une société marquée par la globalisation et regroupant différentes cultures. Nous devons remodeler nos processus pour mieux affronter les problèmes et les défis auxquels le monde est confronté. Et nous devons également reconstruire nos institutions". Mais là, une question s'impose, c'est maintenant seulement qu'on se rend compte que différentes cultures cohabitent ? Peu importe, mais une chose est sûre, les participants sont obligés de tenir compte des événements mondiaux, et surtout de proposer une autre voie pour le fonctionnement du système actuel de coopération internationale, au travers de la mise en place 'd'un programme d'action mondial de manière systémique, intégrée et stratégique''. En tout cas, le programme de cette Réunion Annuelle 2010 prévoit de répondre aux interrogations sur les modalités de création d'un système de valeurs, le renforcement de l'aide sociale et le bien-être économique, l'allégement des risques mondiaux, la garantie du développement durable, l'amélioration de la sécurité et la création d'institutions efficaces. Au final, Davos 2010 sera-t-il à la hauteur des attentes ? La réponse c'est pour le 31 courant !