Saïed lors d'une réunion avec le ministre de l'Intérieur et le secrétaire d'Etat chargé de la sécurité nationale : «Imposer à tous le respect de la loi sur un pied d'égalité, dans le plein respect des droits et libertés»    Qui est Tarek Ben Salem, nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe    Au Palais de Carthage : Le Président de la République reçoit le journaliste palestinien Wael Dahdouh    Tayeb Zitouni évoque la création d'un conseil algéro-tuniso-libyen pour renforcer les relations économiques entre les trois pays    L'épouse de Borhen Bssais adresse un message au président de la République    Conseil des ministres : A l'ordre du jour, le financement du budget et les avantages fiscaux au profit des Tunisiens à l'étranger    La Tunisie et l'hydrogène vert: 120 milliards d'euros d'investissements requis    Tourisme: L'ONTT célèbre le 98e anniversaire d'un touriste allemand qui visite la Tunisie depuis 1966    Monde Arabe: Premier vol direct entre la Syrie et l'Arabie saoudite depuis 12 ans    Roland Garros : Ons Jabeur face à un nouveau défi    Cristiano Ronaldo : Record de 35 buts en une saison    Chèque sans provision : Le Chef de l'Etat dévoile les principaux amendements préconisés    Enfin, la réouverture imminente du passage frontalier de Ras Jedir    Mahdia : les garde-côtes à la recherche de migrants tunisiens naufragés    Charlatanisme : Contre des centaines de milliers de dinars, une femme promet des fortunes et des trésors    Lasagnes gourmandes à la ricotta et aux épinards    Daily brief national du 28 mai 2024: Kaïs Saïed : Restituer les fonds spoliés au peuple tunisien    Mövenpick Hôtel du Lac Tunis : vernissage de l'exposition "Les Trésors Abyssaux" et nomination du nouveau directeur Eric Vittenet    Tunisie Telecom: L'application My TT désormais accessible via E-Houwiya    Des faits et des chiffres    Région Mena – Principaux centres financiers en 2024 : Capital humain, fiscalité et infrastructures comme mot d'ordre    Pourquoi | La fête des mères    Le prix de la viande de mouton jusqu'à 50 dinars le kilo au marché de Grombalia (Vidéo)    Frappes à R-a-f-a-h: Le Conseil de sécurité se réunit ce mardi en urgence    « Récits d'Argile » à la chapelle Sainte-Monique -IHEC : 1.001 briques, la ville dans tous ses états    Dhikra Mohamed, ressuscitée en hologramme, le 6 juin au Théâtre de la ville de Tunis : Un spectacle qui promet de marquer les esprits    La richesse de Mourad Zeghidi    Journée de l'Afrique: Hommage à d'illustres figures    Golfe d'Hammamet: Une secousse tellurique d'une magnitude de 3 degrés    Artes propose la distribution d'un dividende de 0,4 dinar par action    CONDOLEANCES : M. Lotfi CHAARI    Météo de ce mardi    Kaïs Saïed reçoit le journaliste palestinien Wael Dahdouh    Six étudiants, deux équipes représentent la Tunisie lors de la finale du concours mondial ICT de Huawei en Chine cette semaine    Mövenpick Hôtel du Lac Tunis : cocktail de nomination du nouveau General Manager Eric Vittenet    La situation de la FTF au coeur d'une rencontre entre Kamel Deguiche et une délégation de la Fifa    Wael Dahdouh accueilli à Tunis au siège du SNJT    Sécurité Maritime : La Tunisie Inaugure son premier exercice de recherche et sauvetage en mer    Festival Hammamet 2024 : dates et spectacles d'ouverture et clôture de la 58e édition    Ce que la Palestine apporte au monde : Une exposition de l'institut du monde arabe à l'IFT Tunis    L'Arabie Saoudite nomme son premier ambassadeur en Syrie depuis 2012    Ligue 1 – Play-out – 12e journée : L'ASM relégué    Ligue des champions – L'EST n'a pas réussi à piéger Al Ahly au Caire : Conformément aux moyens !...    Ligue 2 – 23e journée : Sprint final entre la JSO et Jendouba    Festival de Cannes – La palme d'Or pour Anora de Sean Baker : Un palmarès surprenant    Roland-Garros : Ons Jabeur face à Sachia Vickery au 1er tour    Qui sont les athlètes africains les mieux rémunérés en 2024 ?    Tunis accueille l'exposition "Ce que la Palestine apporte au monde"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie - Commerce : «On ne décrète pas le droit de la concurrence»
Publié dans WMC actualités le 22 - 02 - 2010

Dans une économie de marché, la concurrence devient l'un des fondamentaux de la libéralisation. On pensait que celle-ci a l'avantage de dynamiser le marché et de créer une certaine mobilité de ses acteurs. Mais la réalité est que l'Etat avait toujours la "mainmise" sur l'organisation de cet aspect, par la promulgation de politiques de la concurrence et pour organiser le marché.
Dans les pays en développement, les législations sur la concurrence n'ont vu le jour que dans les années 90. Jusque là, l'Etat était interventionniste et avait le monopole dans les principaux secteurs d'activités. Il n'y avait, donc, pas besoin de recourir à une politique qui organise le marché. Avec l'ouverture, voire la libéralisation, des marchés -motivés principalement par les "Politiques d'ajustement structurelles" imposées par la Banque mondiale-, les pays en développement se sont mis dans le bain. Plusieurs pays ont promulgué des lois organisant le marché.
Application lente…
Les mérites de la politique de la concurrence ne sont pas à démontrer. Selon M. Khélifa Tounakti, directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques, elle permet l'accélération de l'intégration dans le marché, de protéger le pouvoir d'achat et de contrôler l'inflation. «Sans une politique de concurrence, il y aurait de sérieuses menaces sur le système économique et social global. Elle permet de protéger l'économie de marché mais seulement si elle est accompagnée par un système de régulation permettant de sauvegarder la concurrence», précise-t-il, lors du séminaire organisé, du 22 au 24 février 2010, par le ministère du Commerce et de l'Artisanat en collaboration avec le CIDC (Centre Islamique pour le Développement et le Commerce), et portant sur «les politiques et le droit de la concurrence dans les Etats membre de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) : situation actuelle et perspectives».
«Mais l'application est lente parce que le processus demande beaucoup de temps. Il faut créer de nouvelles institutions, former les juges et les avocats, promouvoir la culture de la concurrence, etc. Aux les Etats-Unis d'Amérique, le processus a duré 7 ans ; au Royaume-Uni 11 ans, en Italie 12 ans et au Japon 20 ans. On ne décrète pas un droit de la concurrence. Il ne faut, donc, pas presser les choses, parce qu'il faut du temps pour préparer la logistique juridique nécessaire», lance M. El Hassane Hzaine, directeur des études et de la formation au Centre Islamique pour le Développement et le Commerce (CIDC).
Défis et obstacles…
Dans les pays membres de l'OCI, l'engouement pour la politique de la concurrence n'est pas le même. Un premier groupe rassemble les pays les plus avancés, tels que la Turquie et la Malaisie. Un deuxième groupe pour les moins avancés, tels que la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte ; et un troisième englobe les pays qui n'ont pas encore de lois sur la concurrence. Encore du chemin à faire puisque plusieurs défis sont à relever. L'application de la politique de la concurrence nécessite une grande technicité. Sur le terrain, c'est encore flou : il y a un manque d'équipements, un personnel insuffisant et des ressources financières insuffisantes. Comme obstacles, M. Hzaine affirme l'existence d'intérêts acquis de certains secteurs, de la corruption, le manque d'institutions et d'individus, etc. Il s'agit aussi d'obstacles structurels : la difficulté de gagner un procès et d'appliquer la loi, un pouvoir d'enquêtes insuffisant, des sanctions insuffisantes, des mesures gouvernementales qui sapent la concurrence, etc. Ce qui montre que «le droit à lui seul n'est pas suffisant. Il faut avoir une bonne gouvernance économique», a lancé le responsable au CIDC.
D'où la nécessité de sensibiliser les responsables des pays membres de l'OCI pour l'adoption de politiques de la concurrence pour faciliter l'intégration de leurs pays dans l'économie mondiale. A titre d'exemple, dans les pays n'ayant pas de droit de la concurrence, les multinationales adoptent des prix plus élevés que la moyenne mondiale. Pour M. Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l'Artisanat, il est recommandé d'adopter une loi prospective de la concurrence inspirée de la loi pilote de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et l'Industrie (CNUCED). Il a ajouté qu'il est judicieux de réfléchir à la mise en place d'un programme de coopération technique dans le domaine de la concurrence entre les pays islamiques en coopération avec l'Organisation de la Conférence Islamique, la CNUCED et les autres organisations internationales spécialisées.
Indiquons que ces recommandations sont les premières réflexions du premier jour du séminaire, qui regroupe près de 40 pays. Celui-ci se poursuivra jusqu'au 24 février 2010 et traitera des aspects juridiques de la politique de la concurrence et de l'expérience tunisienne dans le domaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.