La Finance islamique peut-elle 'calmer'' le marché financier international ? Et répondre ainsi aux dérives du capitalisme ? Ses nouveaux produits sont-ils capables d'être une vraie alternative ? Les entreprises et les institutions (et pourquoi pas monsieur-tout-le-monde aussi) y trouveront-ils leur bonheur ? Tunis vient d'accueillir une journée consacrée à ce sujet et organisée par des universités de la place. Une journée où il nous semble que la réponse a été donnée par l'un des intervenants, "cette industrie de la finance islamique vaut 700 milliards de dollars "! On peut faire un petit tour pour soutenir l'idée. Rappelons, par exemple, que Mitghamr Savings Associations (1963), Tabung Hajji Malaysia (1967), Islamic Development Bank (1974) et Dubai Islamic Bank (1975) ont ouvert la voie à cette industrie qui est aujourd'hui nourrie par une demande de plus en plus soutenue. Qui plus est, la structure de cette demande démontre que ce sont les particuliers qui en ont été historiquement le fer de lance avec un point d'inflexion atteint dans le marché retail en Arabie Saoudite, EAU, Bahreïn et Koweït. Aujourd'hui, nous sommes devant une institutionnalisation croissante de l'industrie financière islamique : - taux de croissance : 15-20% par an ; - plus de 300 banques islamiques dans le monde, présentes dans 75 pays ; - dans 8-10 ans, la finance islamique devrait capturer 50% de l'épargne des 1,6 milliard de Musulmans du monde ; - le Golfe contrôle les deux tiers du marché ; - la Malaisie est leader en matière de sophistication et de maturité ; - la BID est la plus massive des institutions financières islamiques. Mais rappelons le plus important du point de vue strict du débouché : la taille de ce marché est estimée à $700 milliards dans le monde !! Tout le reste n'est que poésie.