La présidente du PDL Abir Moussi a assuré, ce mardi 4 mai 2021, lors de son intervention au Parlement, que le débat lors de cette plénière autour des amendements de loi organique sur la Cour Constitutionnelle n'avait aucun sens, dans la mesure où le président de la République avait indiqué dans sa réponse que les délais constitutionnels pour l'installation de la Cour étaient dépassés, outre le fait que les amendements ne peuvent entrer en vigueur immédiatement. Elle a souligné, également, que ces amendements n'étaient réellement pas significatifs. Au début de son intervention Abir Moussi a tenu à répondre aux critiques lancées à la suite de son apparition en gilet pare-balles et en casque. Elle a souligné que son intégrité physique était menacée, d'autant plus que la salle de plénière était ouverte au public, et que sa vie était en danger. « Je ne suis pas obligée de connaitre le même sort que les martyrs Chokri Belaid, Mohamed Brahmi et Lotfi Nagedh. J'ai le droit de me protéger avec les moyens qui sont à ma disposition. Cette image est une honte et témoigne de l'absence de démocratie en Tunisie et de la persécution de l'opposition ».
Par ailleurs, elle a affirmé que les procédures n'ont pas été respectée pour la tenue de la plénière, ajoutant qu'elle n'aboutira à rien et que les débats étaient stériles. Elle a noté qu'ils s'inscrivant dans le cadre du bras de fer engagé entre le président du Parlement et le président de la République.
Abir Moussi a enchaîné en accusant le président du Parlement de la dégradation de la situation au sein du Parlement, appelant à la nécessité de le mettre à l'écart. D'autre part, elle a saisi son passage pour demander à la vice-présidente, Samira Chaouachi de se prononcer sur les informations faisant état d'une éventuelle visite prévue par Rached Ghannouchi au Qatar le mercredi. « Nous devons connaitre la vérité et les motifs de cette visite, si elle va avoir lieu. Aujourd'hui, il ne représente plus son mouvement mais le Parlement tunisien et nous devons savoir ».
Abir Moussi a appelé toutes les parties à délaisser les conflits et à s'unir pour tenir l'islam politique à l'écart de la scène nationale.