Le président de la République Moncef Marzouki a accusé, dans une interview accordée à l'agence Anadolu, des forces arabes qu'il n'a pas nommées d'être derrière les tentatives d'avortement du Printemps arabe, soulignant qu'il empêcherait toute partie étrangère "d'avorter le rêve des Tunisiens dans un Etat civil démocratique stable et en plein essor". «J'ai la conviction que derrière le terrorisme il y a une contre-révolution, au niveau du monde arabe», a-t-il affirmé, ajoutant : «Nous ne sommes pas naïfs il y a une force à l'intérieur du monde arabe qui a décidé d'avorter le Printemps arabe partout, notamment en Tunisie». Ainsi, le président Marzouki a souligné que la Tunisie est consciente de l'existence d'une relation entre le terrorisme et les forces contre-révolutionnaires : «Nous sommes en train de chercher des preuves avant de réagir et même de présenter ces affaires devant les plus grandes instances politiques internationales. Nous ne voulons pas accuser n'importe qui sans preuves, mais quand nous aurons nos preuves, chacun sera placé devant ses responsabilités». Autre point, Moncef Marzouki a nié l'intention de l'Etat tunisien de propager la Révolution tunisienne dans les pays arabes : «Nous ne voulons pas exporter notre révolution et nous ne voulons devenir le modèle de personne. Tout ce que l'on désire, est de nous gouverner nous-mêmes, car nous sommes fatigués de la tyrannie, de la dictature et de la corruption». «Ce peuple a le droit d'être gouverné par un gouvernement national, d'exercer sa souveraineté et que tous ses membres jouissent de la liberté», a-t-il ajouté. Autre point, le président de la République a évoqué une tentative de coup d'Etat qui a échoué, l'été dernier : «il y a eu une tentative claire de coup d'Etat, une intension d'occuper l'Assemblée nationale constituante mais aussi les institutions de souveraineté, avec des appels au départ de tous pour m'obliger à quitter mon poste en ayant recourt à des moyens non-démocratiques».