Taïeb Bessadok, avocat du secrétaire général de Nidaa Tounes, Slim Riahi, a exprimé, ce lundi 10 décembre 2018, son étonnement face au communiqué émis par le parquet militaire annonçant le classement de l'affaire où il accuse le chef du gouvernement ainsi que d'autres personnalités de tentative de putsch. Dans ce sens, M. Bessadok a précisé, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, qu'il revenait au juge d'instruction de classer ou poursuivre l'affaire et non au parquet militaire.
Il a, également, affirmé qu'il a été « surpris » par la décision du classement de l'affaire « alors qu'il s'apprêtait à fournir les preuves pour l'appuyer ». Une décision qui, selon lui, comprend une menace contre Slim Riahi étant donné que d'éventuelles poursuites judiciaires pourraient lui être imposées puisqu'il a quitté le territoire tunisien et n'a pas présenté ces preuves devant la justice.
Le procureur de la République près du Tribunal militaire de première instance de Tunis a décidé, aujourd'hui, de classer l'affaire suite à l'absence du plaignant malgré les deux convocations qui lui ont été adressées par le juge d'instruction le 30 novembre 2018 et le 6 décembre 2018, pour l'auditionner.
Une plainte auprès du Tribunal militaire a été déposée le 23 novembre 2018 par Slim Riahi contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le chargé de communication de la Kasbah, Mofdi Mseddi, l'ex directeur du cabinet présidentiel, Slim Azzabi, l'ancien dirigeant au sein de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi ainsi que le directeur général de la sécurité présidentielle, Raouf Mradâa. Le secrétaire général de Nidaa Tounes accuse les susnommés d'orchestrer un coup d'Etat. B.L
