L'assemblée des représentants du peuple a rendu public un communiqué, ce vendredi 6 décembre 2019, indiquant qu'une réunion du bureau de l'ARP s'est tenue pour « examiner les tentatives du bloc du PDL (parti destourien libre) d'entraver le fonctionnement ordinaire du parlement et de ses structures, entachant ainsi son image auprès de tous les Tunisiens ». Le président de l'ARP, Rached Ghannouchi, a rappelé ses tentatives pour rapprocher les points de vue des deux parties, soulignant que l'assemblée garantit le droit à la protestation.
Par ailleurs, le bureau de l'ARP a considéré que la poursuite des tentatives de blocage de ce service constitue une atteinte au droit du travail, notamment en cette période qui coincide avec les discussions de la loi de finances 2020.
Le même communiqué ajoute que le bureau a décidé à l'unanimité ce qui suit : - Appeler les deux parties à présenter des excuses mutuellement dans un délai n'excédant pas demain, samedi 7 décembre à 12h. - Appeler les sit-inneurs à quitter la salle de la plénière après quatre heures de l'expiration du délai mentionné, afin de permettre à l'administration de la préparer pour les séances consacrées à la discussion de la LF 2020, rappelant que le droit au sit-in est garanti dans les espaces communs à l'assemblée. - En cas de résistance, le bureau prendra les mesures nécessaires pour évacuer la salle conformément aux dispositions du règlement intérieur. - Insister sur l'interdiction stricte d'entraver les réunions de la présidence du parlement, de son bureau, des plénières et des commissions.
Le bras de fer a commencé lorsque la députée Ennahdha, Jamila Ksiksi a traité les députés du PDL de clochards, tout en les accusant de banditisme. Des propos qui ont déclenché une grande colère de la part des députés PDL et une vive tension lors de la plénière d'hier. Les députés du PDL ont entamé un sit-in au parlement, exigeant des excuses officielles de la part de la présidence de l'ARP et du bloc Ennahdha pour y mettre fin. La députée Ennahdha Jamila Ksiksi a refusé de présenter des excuses. Elle a, également, dénoncé les propos racistes proférés à son encontre par l'un des sympathisants du PDL. Dans ce contexte, le mouvement Ennahdha a assuré qu'il engage des poursuites judiciaires contre l'auteur des insultes.