Le président de la République, M. Moncef Marzouki, a plaidé mercredi soir 08 février, à Rabat, pour la tenue d'un sommet maghrébin cette année en vue de remettre l'Union du Maghreb arabe sur les rails. Les déclarations de M. Marzouki sur la relance de l'UMA et une éventuelle médiation entre l'Algérie et le Maroc semblent susciter quelques grincements de dents à Alger et beaucoup de réserves. Selon la presse algérienne, une tentative de médiation de la Tunisie ne serait pas la bienvenue pour Alger, qui assure que la question de la frontière est purement bilatérale. «La question de la réouverture de la frontière avec le Maroc est une question souveraine. Elle s'intégrera forcément, et à un moment ou à un autre, dans le prolongement de la dynamique constructive amorcée, depuis quelques mois, avec ce pays voisin pour assainir et bâtir une relation bilatérale apaisée, saine et féconde basée sur la confiance mutuelle et sur un esprit sincère de coopération», explique Amar Belani, porte parole du ministère algérien des Affaires étrangères. Concernant l'UMA, M. Belani rappelle que la réactivation de l'UMA a été évoquée par la diplomatie algérienne et ce depuis le mois de mai 2011.