Le gendre du président déchu Ben Ali, Slim Chiboub, a démenti l'information rapportée par certains médias, selon laquelle l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, est impliqué dans une transaction suspecte, dont les bénéficiaires sont Slim Chiboub et le cabinet CAID ESSEBSI & PARTNERS. Lors de son passage jeudi 13 juin 2013 sur Mosaïque FM, Slim Chiboub a affirmé qu'il n'était pas au courant de cette affaire : « C'est une rumeur. Une telle décision ne peut pas être émise de la part d'un vrai politicien, connu pour sa sagesse et son intelligence ! ». Rappelons que selon une enquête publiée mercredi par le site d'investigation Nawaat, le gendre de Ben Ali aurait vendu une partie de ses biens « supposés confisqués » au frère Béji Caïd Essebsi, qui aurait été désigné en tant que représentant de la société de M. Chiboub. Le 11 juillet 2007, le ministère de l'Industrie a accordé à « Voyageur » une part du permis d'exploration des hydrocarbures, connu sous le nom de permis « Borj El Khadhra Sud » (BEKS). Le 4 avril 2009, Slim Chiboub acquiert 500 000 actions de la compagnie « Voyageur ». Le 14 mars 2011, un décret-loi a été promulgué afin de confisquer les biens de Ben Ali et de ses proches. Parmi les concernés, on trouve Slim Chiboub, le gendre de Ben Ali. Mais cela n'a pas empêché ses parts dans la compagnie pétrolière « Voyageur Oil & Gas » d'échapper à la confiscation… Le président de Nidaa Tounes se serait chargé lui-même par cette affaire lorsqu'il était Premier ministre. Toujours selon l'enquête publiée, une annonce a été publiée au JORT n° 7 du 17 janvier 2012, officialisant la constitution d'une succursale de la société Anadarko Tunisia Beks Company en Tunisie. Dans cette même annonce, il est noté que le représentant légal de la société en Tunisie est Salaheddine Caid Essebsi, frère de Beji Caid Essebsi, lequel occupait les fonctions de Premier ministre au moment de la publication du décret en question. La succursale d'Andarko a été domiciliée à l'adresse même du cabinet « CAID ESSEBSI & PARTNERS » jusqu'au mois de juillet 2012. Le consultant de ce cabinet n'est autre que Béji Caïd Essebsi, Premier ministre d'alors, et actuellement leader du mouvement « Nidaa Tounes ».