L'Association des Etudes Internationales (AEI) vient d'organiser, en coopération avec l'ambassade du Royaume-Uni en Tunisie, un diner-débat autour du thème « Le système financier européen ». L'invité d'honneur de ce diner est M. Allen Depel (expert britannique en finances à Cass Business School London). Le débat est marqué par la présence d'un panel d'experts et décideurs tel que M. Tahar Sioud (président du conseil d'administration, BIAT) et M. Adrianus Koetsenruijter (Ambassadeur, Chef de Délégation de l'Union Européenne en Tunisie) ainsi que les membres de l'AEI qui ont présenté leurs points de vue sur la crise financière et ses répercussions surtout celles relatives à la Grèce. M. Depel a précisé lors de son intervention que malgré la planification des gouvernements et leurs prévisions des inattendus, ces gouvernements n'ont pas pu éviter une crise qui émane du secteur privé comme si les régulateurs des grands pays tel que les Etats Unis et le Royaume Uni qui ont échoués leurs approches. Il est clair que l'accroissement de l'échec rend la régulation de plus en plus difficile. M. Tahar Sioud a présenté une intervention à la tunisienne puisqu'il a défendu la position officielle de la Tunisie ainsi que l'ensemble des pays émergents qui ont assumé un part des retombés de la crise sans autant participer aux faits probants de son déclenchement. M. Sioud a souligné l'absence d'un représentant de toute un continent qui est l'Afrique au G20 ce qui exprime que ce continent continuera le rôle de suiveur par rapport à la prise de décision financière au niveau mondial. Un débat riche qui reflète l'intérêt que le Royaume-Uni porte à la Tunisie et les composants de sa société civile. L'ambassade a joué un rôle moteur dans l'organisation de cette action visant l'échange entre tunisiens et anglais dans les plus importants sujets d'actualités même si la crise économique semble plus importante à l'instant. La crise financière à la Grèce a eu un part notable dans les débats puisqu'elle propose un cas d'espèce sur le cycle des crises qui ne cesse de se produire malgré les différentes interventions régionales et mondiales depuis des années. Les retombés de ce qui se passe à Athènes semblent difficiles à fixer pour le moment tout en espérant que l'appartenance à la zone Euro n'engendre pas de difficultés pour la Tunisie, partenaire stratégique de l'union européenne.