Placés sous le signe de «la complémentarité arabe dans le domaine de la promotion de l'agronomie et son importance dans la réalisation de la sécurité alimentaire arabe», les travaux du 18e Congrès technique de l'Union arabe des ingénieurs agronomes (UAIA) ont démarré jeudi 13 mai 2010, à Tunis. A l'ouverture du Congrès, qui se poursuivra pendant 3 jours, M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche a souligné que la réalisation de la complémentarité arabe dans le domaine de la promotion de l'agronomie nécessite la promotion du partenariat entre les structures d'ingénierie arabe et l'échange des expertises acquises entre tous les pays de la région. Le ministre a proposé, dans ce sens, de mettre en place des banques de données des ingénieurs arabes agronomes et de conférer le dynamisme nécessaire aux actions des associations scientifiques créées dans le cadre de l'UAIA, avant de mettre en exergue la mise à niveau du secteur privé de l'agronomie dans les pays arabe, la promotion de la qualité du système éducatif arabe dans ses aspects pratiques et théoriques ainsi que l'unification des critères scientifiques adoptés. Dans le but d'améliorer le rendement agricole, notamment dans les secteurs stratégiques capables de réaliser la sécurité alimentaire, M. Abdessalem Mansour a souligné l'impératif d'intensifier la recherche scientifique agricole faisant profiter efficacement les bénéficiaires de ses résultats. Notons, à ce propos, que la Tunisie s'engage à mettre à la disposition de l'ensemble des pays arabes son expertise en matière de mise à niveau et de formation des compétences, afin d'instituer des programmes communs de formation d'ingénieurs agronomes. Evoquant les difficultés entravant la réalisation de la sécurité alimentaire arabe, le ministre a suggéré de réaliser des projets de développement agricoles communs dans le cadre «d'un partenariat réel et efficient», outre l'élaboration d'une stratégie de rationalisation de l'utilisation des ressources naturelles disponibles. Dans une allocution qu'il a prononcée au nom de M. Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue des pays arabe, M. Chedli Neffati, Secrétaire général adjoint de la Ligue des pays arabes et président du Centre de la ligue, à Tunis, a affirmé qu'il est impératif, pour les pays arabes, de promouvoir leur secteur agricole de nature à réduire le déficit alimentaire dont le coût a atteint environ 22,5 milliards de dollars en 2008, surtout que la sécurité alimentaire est l'une des principales composantes de la sécurité stratégique arabe. Pour ce faire, M. Neffati a recommandé de s'intéresser à l'enseignement agricole dans les pays arabes, de manière à développer les capacités des ressources humaines en charge du développement de l'agriculture. Par ailleurs, la réalisation de la sécurité alimentaire arabe ainsi que le développement des ressources hydriques demeurent des problématiques entravant le progrès de la nation arabe et l'autonomie de ses décisions, a souligné M. Yahia Baccour, Secrétaire général adjoint de l'UAIA. Cette question ne peut être résolue, a-t-il poursuivi, qu'à la faveur d'une coopération interarabe fructueuse, et d'une productivité améliorée des ressources humaines techniques agricoles dans la région arabe, dans la mesure où elles représentent le fondement du développement agricole, le moyen et la finalité du développement. Il est à noter que les 50 interventions, qui seront présentées au cours de ce congrès, s'articuleront autour de questions liées aux «orientations de promotion interarabe de l'enseignement dans les universités et instituts arabes», «méthodes de l'enseignement agricole au service des objectifs de la stratégie de développement durable au cours des deux prochaines décennies», «promotion des méthodes d'enseignement agricole et leur impact sur le développement agricole» ainsi qu'aux «besoins du secteur privé des pays arabes». Rappelons que l'Union arabe des ingénieurs agronomes, siégeant à Damas, a été créée en 1968. Elle s'engage à promouvoir le métier d'ingénieur agronome. L'objectif étant de réaliser une agriculture moderne et dynamiser l'échange d'expertises.