La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Tunisie ont conclu, lundi, à Tunis, un accord de prêt, d'une valeur de 236 millions d'Euros (460 millions de dinars) pour le financement du projet routier VI et deux accords de dons, qui concernent respectivement, le financement des études sur le système d'information nationale sur l'eau (SINEAU), pour un montant de 3,78 millions de dinars et l'étude stratégique sur le développement des industries culturelles, pour une valeur de 570 milles dinars. Ces accords de financement ont été signés par MM. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale et Bobby Pittman, vice président de la BAD, chargé de l'infrastructure, de l'intégration régionale et du secteur privé. En ce qui concerne les conditions d'octroi du prêt pour le financement du projet routier, le remboursement sera échelonné sur 20 ans, dont 5 ans de grâce. D'un coût global de 640 millions de dinars, ce projet a pour principales composantes: l'aménagement de 862,8 kilomètres de routes classées réparties sur 23 gouvernorats, le renforcement de 691,3 kilomètres de routes classées dans 18 gouvernorats, la modernisation de 52,6 kilomètres de routes, la construction de 12 ponts dans 10 gouvernorats, outre l'aménagement de 759,4 kilomètres de pistes vicinales dans 23 gouvernorats du pays. M.Pittman a déclaré à cette occasion, que ce prêt constitue «l'investissement le plus important ayant jamais été alloué par la BAD à la Tunisie depuis le début de ses opérations avec le pays en 1968», relevant que ce financement témoigne du capital confiance dont jouit la Tunisie auprès de la BAD. Pour sa part, M.Jouini prévoit que ce projet, une fois réalisé, ne manquera pas de concrétiser les objectifs fixés par le XIIème plan de développement (2010-2014), visant notamment, l'accélération de la croissance économique et la création d'emplois. S'agissant des projets, objet des deux accords de don signés, le coût global du premier et qui concerne le SINEAU, est de l'ordre de 3,35 millions d'Euros, soit l'équivalent de 1,9 milliards de dinars. Ce projet a pour objectifs d'assurer la sécurité de l'eau et de garantir l'efficacité des investissements engagés dans ce secteur en Tunisie, et ce, à travers la gestion intégrée des ressources hydrauliques et des périmètres irrigués et la réduction de l'impact des changements climatiques sur ces activités. Pour ce qui est de l'étude sur le développement des industries culturelles, objet du deuxième accord de don, elle vise à définir le champ conceptuel de la notion d'industries culturelles, à la lumière des expériences tunisienne et internationales menées dans ce domaine. Elle tend également à élaborer un diagnostic détaillé et complet de la situation actuelle des industries culturelles en Tunisie et à évaluer leur contribution au développement économique et social du pays, outre l'identification des potentialités de ce secteur et la mise au point d'une stratégie nationale de développement de ce secteur et d'un plan d'action structurant devant favoriser sa mise en œuvre.
