Le Kenya a décidé de suivre l'exemple de la Tunisie, mais aussi du Maroc et de l'Egypte dans le développement de champs éoliens avec l'inauguration de la ferme éolienne de Turkana. Le Kenya deviendra ainsi le 1er pays du Sud du Sahara à s'engager dans un tel investissement. Ce parc éolien géant, situé dans la vallée du Rift, est financé par la Banque africaine de développement (BAD), l'Espagne et le Kenya. Il coutera coûtera environ 459 millions d'euros pour l'installation dans cette zone désertique de 365 éoliennes d'ici à 2012, pour une puissance de 300 MW. En fait, depuis une dizaine d'années, la Tunisie et le Maroc se sont intéressés aux champs éoliens. Ces deux pays magrébins se distinguent par l'adoption d'une politique prononcée en faveur de la production d'électricité d'origine éolienne qui permet donc d'économiser chaque année plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO2 et viendra renforcer la sécurité de l'alimentation du pays. Sur une échelle plus large, le continent africain dispose de considérables ressources d'énergie éolienne. Cependant, comme une majorité des pays africains ont tardé à mettre en place un cadre réglementaire approprié pour le développement de cette énergie, le continent accuse un net retard dans la construction des éoliennes. Le coût généralement élevé de cette énergie par rapport aux autres modes de production d'électricité d a également été un autre facteur qui a entravé l'essor de l'éolien. En effet, ce retard est aujourd'hui en passe d'être comblé et les projets de parcs éoliens se multiplient un peu partout en Afrique. Outre le projet de la ferme éolienne de Turkana, nous pouvons citer : « le projet de construction d'un parc éolien de 10 MW à Katsina à Nigeria » et « le projet de construction d'une ferme éolienne de 120 MW dans la région de Mekele en Ethiopie ». Par la suite, à travers la multiplication des parcs éoliens sur tout le continent, l'Afrique veut ainsi démontrer son engagement dans la lutte contre les gaz à effet de serre et la promotion des énergies renouvelables.