Après 23 ans d'un régime policier dictature, voilà c'est le Ministère de l'intérieur qui intervient aujourd'hui pour rétablir une relation absente depuis toujours entre les cadres de sécurité et les citoyens. En effet, suite à la multiplication du nombre des incidents en Tunisie, le ministère tunisien de l'Intérieur qui s'est réuni mardi, 1er février 2011, a procédé à la mise en place d'un nouveau programme pour la situation sécuritaire en Tunisie. Désormais, 27 responsables des services de sécurité ont été remplacés et 7 nouveaux directeurs à la tête de plusieurs secteurs de la sûreté nationale viennent d'être nommés. Ces nominations ont touché la Direction générale de la sûreté nationale, la Direction générale de la sécurité publique, la Direction générale des services spéciaux, la Direction générale des services techniques, la Direction générale des unités d'intervention, la Direction générale de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles, l'Inspection générale de la sûreté nationale, la Direction générale de la formation, la Direction de l'Ecole supérieure des forces de sécurité intérieure, la mutuelle des fonctionnaires de la sûreté nationale des établissements pénitentiaires et la Direction centrale des opérations. En effet, la retraite anticipée pour 30 hauts gradés de la police témoigne la bonne volonté du Ministère de l'Intérieur de faire place nette après 23 ans d'un régime policier où les forces de l'ordre avaient tous les droits. Par ailleurs, le ministère avait, auparavant, pris une série de mesures en faveur des agents de la sécurité intérieure en vue d'améliorer leur situation matérielle et entamé l'élaboration d'un projet de loi pour la création d'un syndicat indépendant pour défendre leurs droits et intérêts, parallèlement à la révision du statut des forces de sécurité intérieure, au même titre de ce qui a été décidé pour d'autres services actifs.