Les prêts de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) pour la Tunisie peuvent atteindre un milliard d'euros à titre de l'année 2011. En effet, dans une tribune publiée mardi par le Financial Times, Mme Catherine Margaret Ashton, première vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l'Union Européenne a indiqué être en discussion avec la BEI afin de « mobiliser jusqu'à un milliard d'euros cette année, destiné en première instance à la Tunisie ». Notamment, selon un porte-parole de la banque, interrogé par l'agence presse Belga, cette augmentation équivaudrait à un doublement des prêts octroyés à la Tunisie l'an dernier, « et c'était déjà une année-record ». La banque n'en juge pas moins « réaliste » la hausse envisagée. Mais Mme Ashton ne veut pas en rester là. Elle compte aussi « demander sous peu aux Etats membres et au Parlement européen un milliard d'euros supplémentaire pour nos voisins méditerranéens, y compris l'Egypte, afin de soutenir les réformes démocratiques ». La diplomate en chef de l'UE voudrait en outre faire appel aux fonds de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), qui compte -outre les pays européens- la Russie et les Etats-Unis parmi ses actionnaires, pour financer la transition « à hauteur d'un milliard d'euros annuellement ».