Le ministre de l'Education, Neji Jalloul, a indiqué, hier, que son département n'a pas reçu, jusque-là, un avis de grève de la commission administrative sectorielle de l'enseignement de base, signé par un membre du bureau exécutif, ce qui rend la grève administrative des enseignants «inexistante sur les plans légal, administratif, scientifique ou pédagogique». Par ailleurs, il a expliqué à l'agence TAP, à l'occasion des travaux d'une plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée au dialogue avec le gouvernement sur son programme des 100 premiers jours, que les portes restent ouvertes devant tous les syndicats. «Nous considérons qu'il n'y a pas de grève puisque nous n'avons reçu aucun avis selon les normes et les élèves poursuivent leurs études et passent leurs examens», a-t-il fait savoir, indiquant que le ministère est prêt à négocier les revendications des instituteurs s'il reçoit une motion comportant ces revendications. Jalloul a, également, affirmé que la plupart des anciennes revendications des instituteurs ont été acceptées, notamment les primes qui pourront être négociées pendant les négociations globales, ainsi que les trois promotions exceptionnelles, affirmant qu'il est «impossible d'accepter la revendication relative à l'ajout de deux autres promotions». De son côté, le secrétaire général du Syndicat général de l'enseignement de base, Gammoudi Mastouri, a déclaré, hier, que le chef du gouvernement, Habib Essid, a refusé, jeudi, en recevant le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), de satisfaire les revendications des instituteurs. Le responsable syndical a affirmé l'attachement du syndicat à poursuivre le boycott des examens oraux et écrits ainsi que la surveillance et la correction des épreuves. Le boycott concerne, également, a-t-il dit, le concours d'accès aux collèges pilotes et les conseils de classe. «Le gouvernement, a-t-il dit, n'a présenté aucune suggestion de nature à trouver une solution», faisant porter la responsabilité de l'actuelle situation au gouvernement et au ministère de tutelle. Face au silence du ministère de l'Education et aux informations erronées véhiculées par certains médias, le 9 juin 2015 sera le jour de colère, a-t-il dit. Il a, à cet égard, indiqué qu'un grand rassemblement d'instituteurs sera organisé à cette occasion devant le ministère de l'Education. La commission administrative sectorielle de l'enseignement de base avait décidé, le 29 mai 2015, une grève administrative suite à la non-satisfaction des revendications des instituteurs.