Grease, Denya okhra et Zoufri sur la scène du café-théâtre Le mondial cette semaine. A l'image des cafés-théâtre New-yorkais, la salle de cinéma Le Mondial s'est dotée d'un espace où le public peut assister à un spectacle, autour d'un café. Le café-théâtre Le Mondial a ouvert ses portes au premier jour du ramadan. Situé au-dessus de la salle de cinéma, on y découvre un grand espace à la décoration sobre, inspirée du monde du spectacle. En face de ses tables, une scène qui peut accueillir des concerts et des pièces de théâtre, ornée du mot «MASRA7» (théâtre), écrit en lettres lumineuses. Ramzi Laâroussi et Ayoub Ben Younes sont derrière ce projet. «Notre but est d'encourager les jeunes talents, qui ne sont pas subventionnés par le ministère de la culture et ne font pas de tournée», nous explique le premier. Plus qu'un café-théâtre, le duo voit dans Le mondial un mini-complexe culturel. Aux débuts de leur exploitation du lieu, ils ont installé, au niveau de la salle de cinéma, une école de danse, de cirque et de théâtre. «Nous envisageons notre activité comme une continuité de celle des maisons de culture et du ministère», ajoute Ramzi Laâroussi. Le public du café-théâtre varie avec la nature des spectacles, qui touchent à tous les arts de scène. L'espace propose dès ce soir son programme pour cette semaine qui s'étend jusqu' au 5 juillet. Celui-ci commence par la projection de la comédie musicale «Grease» (1978), dans le cadre du cycle hebdomadaire «Ciné Culte». Demain, la soirée sera animée en première partie par le couple musical «Denya okhra», puis par le slammeur Hatem Karoui. Raja Farhat présentera sa nouvelle pièce «Tounes ezzamen» le vendredi soir et le samedi, place à la danse avec le solo «Zoufri» de Rochdi Belgasmi. Le dernier rendez-vous du programme de cette semaine sera dédié aux jeunes talents et aux amateurs de tous les arts. La scène leur sera ouverte pour une soirée «Open Mic». Une rubrique qui revient tous les dimanches soir. Entre projections, spectacles et soirées à thème, le programme du café-théâtre Le mondial intégrera à la rentrée des spectacles en résidence. «Nous proposerons des représentations et des artistes qui ne passent que chez nous, comme la pièce de théâtre Mrajel», explique Ramzi Laâroussi. Pour lui et son partenaire, cet espace est un hommage à la mythique salle de cinéma Le mondial et un effort de réconciliation avec le centre-ville de Tunis, où de nombreuses salles ont fermé, alors qu'il devrait être un haut lieu de culture. Quant au futur du projet, notre interlocuteur reste confiant. «Nos soirées attirent tout genre de public. Nous affichons complet tous les soirs!», nous assure-t-il.